Evita : Je donne un bal !
Ibiza : C'est ça, un bal. Allons tu ne parles pas sérieusement ? N'oublie pas que tu prends des piqûres de calmant depuis des mois, Evita. Tu n'es pas dans un état normal.
Evita : Je suis enfermée ici depuis quand ? Depuis dix jours, n'est-ce pas ? personne ne m'a vue depuis dix jours. Ils croient que j'ai un pied dans la tombe, alors que je tiens encore le coup.
Ibiza : Mais tu as un pied dans la tombe, chérie. Tu tiens le coup bourrée de morphine !
Evita : Je suis lucide. Je sais que je suis lucide. Il faut que tu m'aides.

Evita : Allons, vieille peau, tu sais bien que je vais finir par te le donner, le numéro du coffre-fort. Alors patiente un peu. Dans un mois tu seras à Monte Carlo à te faire sauter par les gigolos français. Fais-moi les ongles. Va, fais-moi les ongles. Raconte-moi.
Mère : quoi ?
Evita : Monte Carlo et tout ça. Tu te paies du bon temps, hein ? raconte.
Mère : Je fais une vie tranquille.
Evita : Menteuse.
Mère : C'est vrai. J'aime mieux ça. Je suis invitée partout, dans tous les palais, partout. Ils savent que j'ai beaucoup d'argent, tu sais, et puis l'ambassade m'a fait cadeau de deux grosses voitures anglaises. Mais je fais une vie tranquille, je reste à la maison. J'ai un amant.
Evita : Un seul ?
Mère : Tais-toi, Evita.