Mais où est donc passé Alphonse ? Il n'est pas rentré de l'école, sa famille s'inquiète, la police enquête, à l'école on cherche.

Mais Alphonse s'est échappé sur des chemins de traverses, il fait une expérience inimaginable, l'expérience de l'invisible.

Différentes paroles se mêlent pour parler d'Alphonse et se tisse, peu à peu, le portrait d'un petit gars à l'imagination diablement envahissante.

L'écriture de Wajdi Mouawad, écrivain des plus remarquables du théâtre contemporain, est une écriture qui tient plus du poème que du polar. Par touches successives se dessine l'attachant petit rêveur.

Corinne Méric, qui prête sa voix à Alphonse, mais aussi à tous les autres personnages de son monde, parvient à nous faire glisser de l'autre côté du miroir poétique. On se penche soudain sur le monde à hauteur de ce chenapan sensible et naïf. Et l'on écoute ensemble une échappée belle dans l'enfance que l'on y vive encore où qu'il nous ait fallut un jour la quitter.