Des catastrophes qui vont s'ensuivre, on pourra tirer au moins cette leçon : les plus effrayants ne sont jamais ceux qu'on croit.

Allitérations, rimes, assonances, " refrains niais, rythmes naïfs " sont-ils des outils encore utilisables aujourd'hui par le théâtre, ou faut-il accepter leur disparition de nos scènes sans broncher ?
Cette disparition est bien étrange, car ces outils, considérés par nous comme archaïques, sont pourtant régulièrement exploités par la publicité et la galaxie du show-biz, c'est-à-dire par deux hauts lieux de la " modernité ".
Il était tentant d'aller y voir de plus près, avec, cependant, cette question : comment échapper à la référence du vers classique pur, sublime de rigueur et de beauté, mais justement, peut-être trop pur et trop ordonné pour livrer aux oreilles d'aujourd'hui le grand désordre du monde.
C'est donc volontairement, et pour des raisons de fonds, que les vers de mirlitons qui suivent échappent aux règles. Pardon de revendiquer ce manquement aux normes et aux usages classiques.

Quant à la fable elle-même, les charniers que notre Humanité fabrique montrent assez nos lâchetés collectives et le bon usage que nous faisons de certains boucs émissaires. La réalité dépassant toujours la fiction, la fiction peut se permettre d'ajouter un peu de burlesque à tout ce tragique.