Tu s'ras grande ma petite

MamieFlûte doit s'occuper de TitCrotte vu que 'Pa et 'Ma sont partis voir ailleurs si-y-z-y-étaient pas. " De toute façon elle est très intelligente, on lui a fait les tests de Aïe-Quiou, y-z-ont dit qu'était au-dessus du lot la p'tite. Mais nous on peut pus, ca prend trop de temps, on en a même pu pour la gaudriole. "

Le problème c'est que depuis que les parents se sont fait la malle et les valises, TitCrotte veut pus s'lever, la station debout étant trop fatigante pour ses petites jambes de TitCrotte.

MamieFlûte commence à en avoir raz dessus la patate de cette petite fainéante qui cause comme un charretier, qui fait pas ses devoirs et qui écoute vraiment des inepties sonores sur Djeun'sRadio. Une seule solution : invoquer un être supérieur (le Destin, Dieu, Jean-Pierre Foucault...) pour remettre du désordre dans tout ça : inverser les rôles afin que TitCrotte se rende compte qu'élever un enfant (surtout quand il s'agit de MamieFlûte) c'est pas de la tarte ni du mille-feuilles.

Au fil des saisons (quatre en tout, le temps n'étant pas encore trop bouleversé), TitCrot se met à comprendre pourquoi la culture, pourquoi le langage et pourquoi l'éducation. Mais le pacte d'apprentissage ne se fait-il que dans un sens ? MamieFlûte ne va-t-elle pas, elle aussi, apprendre beaucoup de choses de sa petite fille ?

Les thèmes : le langage et l'éducation

C'est l'histoire d'un combat. Le combat d'une grand-mère pour élever sa petite fille. Il s'agira de l'élever dans tous les sens du terme : La mettre debout et qu'elle grandisse en même temps que l'éduquer, faire d'elle un être humain apte à vivre dans notre société. TitCrotte est mal élevée. Ou plutôt elle n'est pas élevée du tout. La grand-mère se retrouve seule pour remplacer les parents, démissionnaires.

L'attrait de la pièce repose sur le décalage énorme entre une grand-mère embourbée dans ses convictions du XIXe siècle et une petite-fille à la pointe du XXIe siècle.