Elle délivrera son pays d'une sécheresse implacable et remettra en marche le mécanisme des saisons.
Sarkis Tcheumlekdjian se plait à observer les errances de l'homme, en tout lieu, de tout temps. Ses mises en scène sont des photographies belles et précises de l'âme humaine avec ses ombres et ses lumières mouvantes. La poésie est là, ses personnages nous parlent au coeur et les images laissent des lambeaux de rêves, sur le fil du merveilleux. Dans Le Maître de la Pluie, le metteur en scène prend le parti de multiplier les références au théâtre oriental.
Le décor, fait de toiles peintes qui structurent l'espace, est à la fois l'image de l'hiver, du froid et aussi l'image du bonheur, du jeu, de l'enfance. Le blanc envahit la scène, il neige, une neige de théâtre puisqu'elle est faite de confettis.
Après l'accueil de Erendira, il y a plusieurs saisons, nous retrouvons avec plaisir l'univers de la compagnie Premier Acte. Une atmosphère envoûtante, comme dans un monde fantastique.
La musique, la chorégraphie, les jeux de lumières et d'ombres, les costumes, tout est tellement juste que l'impression de songe persiste dans notre souvenir.