Qui est Anya ou Anne, Annie, Annushka ? Une héroïne de film ? Une terroriste ? Une simple voisine ? Ou même une marque de voiture ?... Cette "femme", au centre de l'attention - et pourtant absente - est-elle encore en vie ? Famille, amants, amis, critiques d'art, publicistes, journalistes en parlent mais l'énigme reste entière...

C'est une oeuvre postmoderne, et comme la plupart des oeuvres appartenant à ce courant, elle se présente comme un collage d'éléments hétéroclites sans souci d'harmonie. C'est le contraste entre les différents éléments et l'effet de distanciation qui en résulte.
L'ironie, l'humour noir, en est la technique essentielle. Elle forme un monde de cauchemar et de sauvagerie sans précédent, où il n'y a plus aucune cloison entre l'écran et la vie, où le gavage d'images monstrueuses est inépuisable et où les gentils sont les plus effrayants. Une fragmentation de l'individu et de la société, des récits éclectiques, une distorsion temporelle, une inondation d'informations où le terrorisme - comme les virus ou les publicités - est partout, sont tout autant d'éléments qui font que la réalité est influencée par les simulacres de la réalité.
Voilà ce que "Atteintes à sa vie" inspire.