La lumière s'allume et Jypey apparaît dans une démarche presque laconique, d'un mouvement de bras il remet sa montre en place comme pour se concentrer, ses yeux ronds s'allument avec les derniers projecteurs. Des yeux malicieux, prêt à tout décortiquer, tout observer.

Puis de cette gorge un peu éraillée sortent des mots simples ponctués par des silences évocateurs. C'est parti pour une heure vingt de spectacle. Quatre vingt minutes où il fera le tour du monde suspendu au dessus de ses propres doutes.

Ce qui est unique et qui fait rire chez Jypey c'est son idéalisme pudique, son impuissance devant l'absurdité des hommes, l'ampleur des supermarchés, sa terreur pathologique des animaux, la beauté trop quotidienne des couples.

Il est comme un anarchiste raté qui s'énerve devant sa télé, ce qu'il n'ose pas dire finit toujours par sortir avec une insolence et une élégance toute particulière.

Il y a des gens qui boivent pour déformer la réalité, lui il se contente de monter sur scène, histoire de nous enivrer. C'est donc un spectacle a consommer sans aucune modération.

Primé dans de nombreux festivals d'humour, il a participé aux éditions 2008 et 2009 du Festival Grand Rire de Québec. On l'a également vu à Paris sur la scène de la Gaîté Montparnasse, des blancs manteaux, du point virgule, du petit palais des glaces et de Bobino.

Primé dans de nombreux festivals d'humour ! Grand talent !