Alors, paroles après paroles, la mer s'est peuplée d'une multitude de créatures. Mystérieuses. Merveilleuses. Mer- veilleuses.
Pour aller à leur rencontre, il ne s'agit pas de prendre la mer. Nous n'oserions pas. Et la mer ne peut se prendre. Mais nous embarquerons ensemble, amoureux et aventuriers de la mer, sur un orgue de cristal. Ce sera notre esquif. Nous glisserons le long de ses tiges de verre. Nous plongerons à la suite de ses notes scintillantes. Et ainsi, nous découvrirons quelques perles de secrets marins.
Et, promis : nous reviendrons à bon port !

Un spectacle où se rencontrent la voix d'une conteuse, Pascale Rouquette, et la musique écrite ou improvisée au cristal Baschet par Françoise Prud'hon, dans une mise en scène de Cécile Atlan. Deux modes d'êtres au monde : parole et musique.
Le début d'un très beau voyage commence, que l'on va découvrir avec Pascale Rouquette. Elle raconte, parle de la mer à sa manière, des poissons, coquillages de toutes tailles, de la vie de la mer, des pêcheurs, d'une voix chaude.
Pendant qu'elle conte, Françoise Prud'hon s'installe devant le clavier de son cristal, se mouille les doigts et caressent suivant les mots, ses touches de cristal.
Nous traversons l'Irlande avec Jack, le pêcheur et sa femme Bidie, les murets qui arrêtent les vents, ces vents qui gonflent la mer et les vagues, et le cristal enfle, gronde, la tempête nous cerne. L'harmonie, l'osmose de ces deux artistes est impressionnante. Les doigts de la "pianiste" courent, frottent, tapotent, volent sur les touches de verre, un régal pour les yeux, les oreilles.
On apprend que la mer pleure, mais qu'elle rit aussi.

La voix de la conteuse résonne dans l'amplificateur du cristal, c'est superbe, pas un bruit dans la salle, l'auditoire écoute, attend, ressent toutes les émotions.