Pour être informé des prochaines dates pour "Pressentiment andalou"
Inscrivez-vous Gratuitement à l'Alerte Email.


Pressentiment Andalou

de D'après Federico Garcia Lorca , mis en scène par Hervé Pézière avec la complicité de Pascal Papini

Théâtre des Halles - Compagnie Alain Timar, Avignon

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Quatre acteurs et un musicien sur scène pour évoquer la richesse de l'oeuvre de Fédérico Garcia Lorca.

Pressentiment Andalou se propose de mettre en évidence la richesse de l’œuvre de Federico Garcia Lorca, ses différences ainsi que ses contradictions, à travers des textes peu représentés du poète Andalou.

Le petit retable de Don Cristobal Une farce débridée, faite d’éléments empruntés au vieux théâtre de marionnettes espagnol, notamment au génial Cervantès, a été créé à Buenos Aires en 1934. C’est Federico lui-même qui manipulait les guignols. Cet authentique chef d’oeuvre, sur le thème populaire du truculent Gnafron andalou, paillard, gueulard et soiffard, trouve vie dans notre castelet par des comédiens-pantins. Méconnaissables, travestis, accoutrés de postiches, les acteurs atteignent un curieux paroxysme d’incarnation. Leur chorégraphie qui emprunte à la gestuelle flamenca, brode les arabesques de la poésie gitane.

Mais Lorca est aussi un auteur de l’avant–garde du début du XXème siècle.
Des oeuvres comme El publico ou Comedia sin titulo bouleversent la dramaturgie contemporaine et questionnent encore le sens du théâtre. Ces œuvres qu’il savait irreprésentables à son époque, ont été retrouvées trente ans après sa mort.

On y découvre une rencontre mystérieuse entre l’art, l’histoire et l’angoisse de l’auteur ; le spectacle et le secret.

Comedia sin titulo En incluant cette pièce que Lorca sous-titra « premier acte révolutionnaire d’un drame inachevé », nous offrons aux spectateurs une mise en abîme de la représentation, et soulignons les interrogations de Lorca sur la position des spectateurs au théâtre. L’auteur ne satisfait pas le public au moyen d’un spectacle rassurant mais renvoie l’homme à sa véritable position dans l’histoire, en lui accordant une conscience lucide des événements de la société.

Farce ou tragédie, le Théâtre de Lorca est plein des mêmes qualités éclatantes que sa poésie. Celle-ci trouve sa place dans ce spectacle et apporte l’indispensable univers onirique si cher au poète.

Ses personnages qu’ils soient des paysans aux sentiments simples et intenses, ou des artistes en crise sur le sens à donner à la création, parlent une langue dont la richesse lyrique emporte le spectateur.

Pressentiment Andalou « Silence, et toi petit, tais toi, et toi gamine assieds toi donc ! Taisez vous ! pour que se dépose la vase des dernières conversations ! Vous allez assister au grand spectacle intitulé : Le petit retable de Don Cristobal ! » Cet ivrogne de Cristobita a de l’argent, il faut le marier ! Mais Rosita ne se satisfait pas de cet époux –vantail ! et vantard ! Elle accouchera de cinq petits enfants.. ; De qui sont ils ? De toi, de toi, de toi, de toi, de toi,…… ; Don Christobal la gourmande à coups de gourdins ; Elle meurt et tombe affalée sur la balustrade….. Soudain, l’Auteur interrompt le spectacle, s’avance jusqu’à la rampe et interpelle le public : « Pourquoi irions-nous toujours au théâtre pour voir ce qui arrive aux autres et non ce qui nous arrive à nous ? Chez vous, vous avez le mensonge qui vous attend, vous avez le thé, la radio et une femme qui, lorsque vous lui faites l’amour, rêve au jeune joueur de football qui loge dans le petit hôtel d’en face ! »

Le public indigné se révolte, les acteurs se disputent et demandent à poursuivre leur travail . Mais l’auteur continue son sermon : « il ne faut plus penser à soi mais penser à autrui. » Dehors la révolution éclate et des coups de feu se font entendre. L’actrice dont le maquillage inonde la face, s’exclame : « Lady Macbeth ne peut parler quand les rafales de mitraillettes couchent les roses des jardins. »
La poudre tue la poésie ….. ou la sauve !

Federico Garcia Lorca Né en 1898, Federico Garcia Lorca a marqué de son empreinte le XX siècle. Il est de ces artistes qui laissent des traces profondes et indélébiles. Lorca le visionnaire, qui tout le long de ses pièces, avance des questions sur le théâtre et la création, que ne cessent de ressasser les écrivains contemporains ancrés dans la théâtralité d'aujourd'hui. Lorsqu'on se penche sur l’œuvre de Lorca, la chose la plus frappante est sa diversité de composition autour d’un même thème. Elle va de la farce pour marionnettes à la plus brutale tragédie, et semble tout entière construite sur le thème de la solitude amoureuse. L’homme est seul avec son amour. Il ne le nourrit que de sa propre substance, et s’il tente de lui donner corps, il déclenche le drame. Tous poursuivent la même ombre insaisissable.

Lorca s’est intéressé très tôt aux marionnettes. Dès 1923, il anime des guignols à gaine qu’il confectionne avec ses sœurs et que Manuel de Falla accompagne au piano. Cette passion se prolonge tout le long de sa vie, tant dans Le Retable de Don Cristobal, que dans La Savetière Prodigieuse. Mais il lui faut attendre trois ans, de tergiversations avec le pouvoir et la censure de la dictature, pour connaître un succès retentissant avec sa pièce Marianna Pineda, qui chante le martyre d’une héroïne de la liberté de 1830. Avec l’avènement de la république en 1931, un vent de renouveau souffle sur l’Espagne. Lorca est appelé à diriger la Barraca, théâtre ambulant, qui est chargé d’amener la culture au peuple qui n’y a pas accès. Cette expérience exaltante le conforte dans sa conscience sociale.

Fortement marqué par la souffrance populaire, de nombreux faits divers vont être la source d’inspiration de ses chefs d’œuvres : Yerma, Noces de Sang, La maison de Bernarda Alba…
Il projette aussi un vaste programme de créations : « Drames de types humains et social. » De cet ensemble de pièces, seule : Sin Titulo nous est parvenue, même inachevée, la pièce en un acte, forme un tout et se dresse comme le portique de tout le théâtre révolutionnaire contemporain.
En 1936, le temps des mitraillettes est venu et s’est désormais dans la rue que tous les espagnols allaient jouer le drame de la guerre civile. En 2006 cela fera 70 ans que Federico Garcia Lorca aura été assassiné par la stupidité et la haine.








Pour Tout public

Théâtre contemporain

Thématique :
Grands Auteurs Contemporains

Langue : Français
Durée : 80 minutes soit 01h20





Evénements associés :
L'accouchée - Tentative de part(ur)ition scénique
Le Firmament
Valentina Tchernobyl, née pour l'amour
Le gorille ou l'impossibilité d'être humain
Le Comte de Monte-Cristo
Intra Muros d'Alexis Michalik
Pratique de la ceinture, Ô ventre
Itinéraire de Pierrot, un comédien plutôt rigolo
Les Petits Chevaux, une histoire d'enfants des Lebensborn
La femme qui voulait juste faire un gâteau au citron