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Salle
où cet événement eut lieu :
Théâtre des Halles - Compagnie Alain Timar, 84000 Avignon

Petite Négresse de l'île Saint Pierre

de Claude Défard , mis en scène par Claude Défard assisté de Magali Berruet

Théâtre des Halles - Compagnie Alain Timar, Avignon

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Trois bateleurs, comédiens, musiciens racontent un récit d'enfance, fantasque et réaliste à la fois

Sur le plateau ils sont trois (faudrait-il dire quatre ?). Trois bateleurs, raconteurs, comédiens, musiciens. Il y a "Elle" : c'est celle qui revivra pour nous son histoire. Il y a "Le Griot au chômage" : grandiose et minable, il donne forme aux évènements, les magnifie comme les bardes de son lointain pays noir. Entre eux, il y a "l'Autre" : elle cherche avec entêtement à dire le vrai, pas facile. Et, quatrième pièce de l'échiquier, une formidable grand-mère, absente à l'obsédante présence.

Entre 1955 et 1960, "l'île" Saint-Pierre accueille pêle-mêle tous les exils. Des Martiniquais et leurs zombis; des Arméniens avec leur machine à coudre… Les bougnats épousent parfois le voisin noir comme charbon : de leur union naîtra une petite négresse. Des années plus tard, elle raconte un monde en marge… qui fonctionne sur des codes sévères… Un monde sur lequel règne aussi une paradoxale harmonie.

"L'île" Saint-Pierre a existé : pas un paradis, plutôt un bout du monde déshérité. Peut-être une simple banlieue ? Ses habitants ont servi, non sans quelque liberté, de modèles aux personnages de la pièce. Trois comédiens musiciens font vivre au présent cet univers que la mémoire vient parfois enchanter.

Un mot de l’auteur Petite Négresse de l’île Saint-Pierre est en partie fiction, en partie témoignage, j’ignore dans quelle proportion. J’ai écrit à partir des souvenirs d’enfance que m’a racontés, parvenue à l’âge adulte, une native de « l’île ». Ces récits se sont égrainés sur plusieurs années, par bribes, certains sont revenus plusieurs fois. Je les ai écoutés sans intention de les restituer, ce désir ne m’est venu que longtemps après. J’ai conservé le lieu, des personnages et des atmosphères qui m’avaient frappé. Mais j’ai écrit seul, après, dans un autre pays, loin de « l’île », et loin de la France. Je n’ai donc pas pu, et encore moins souhaité, contrôler les faits. Je n’ai pas non plus voulu corriger, par la suite, lorsque telle ou telle « erreur » m’était signalée : j’avais eu le temps de m’attacher à ces inexactitudes, elles m’apparaissaient fidèles… autrement.

J’ai laissé de côté tout réalisme, jusqu’à la parodie et à l’hagiographie. J’ai rêvé, aussi, à d’autres petites filles maîtresses du monde qui les enferme : à Gelsomina et à son tambour, à la gamine des Temps modernes, à la petite Pecola de Toni Morrison et à son œil le plus bleu, à Maria Clara de Lobo Antunes reconstruisant des lambeaux de généalogie. J’ai surtout suivi la trace, paradoxalement heureuse, laissée en moi par des souvenirs de l’île Saint-Pierre, qui ne m’appartiennent pas… ou plutôt la trace des émotions et de la joie ressenties en les écoutant. Celui qui écrit n’est pas celle qui a raconté… des années se sont écoulées entre les faits et leur récit … d’autres encore entre le récit et l’écriture . De cette rencontre et de ces durées conjuguées naît peut-être une autre forme de réalité : cette étrange alchimie qui vient parfois transformer la grisaille en merveilleux. Claude Défard



Auteur(s) : Claude Défard
Artiste(s) : Marcelle Basso, Robbas Biassi Biassi et Raymonde Palcy
Metteur en scène : Claude Défard assisté de Magali Berruet





Pour Tout public

Théâtre contemporain

Langue : Français
Durée : 80 minutes soit 01h20





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