Les cafards... tout ce que ces minuscules bestioles provoquent chez nous de répugnance et d'horreur est incroyable, surtout si l'on en juge d'après la taille des bêtes en question...
Alors on les extermine par tous les moyens possibles, et la gamme des possibilités est large et parfois pittoresque !
Mais ce que nous trouvons si repoussant chez eux, n'est-ce pas le miroir de ce qui existe aussi chez nous, et que nous refusons de voir et d'admettre ?

Partant de ce postulat, le Baiser du Cancrelat met en scène toute une galerie de personnages, obsédés par leur relation avec le cafard : des pauvres types passant leurs frustrations dans le massacre des bestioles, un savant créateur d'un robot tueur de cancrelats, des couples liés par la vulgarité de leur phobie commune, un jaloux persuadé de voir son rival réincarné en cancrelat, mais aussi un illuminé désireux d'intégrer la société des cafards pour échapper à la destruction nucléaire, jusqu'au point de vue du cafard lui-même, réclamant la fin des hostilités en vue d'une nouvelle ère de paix et d'amour entre humains et cafards...