La Mélancolie des Dragons

Un décor enneigé sur fond de " Back in Black " de ACDC : de quoi donner dès le début le ton de la pièce, un doux mélange de poésie et d'audace. Un groupe de hard rockeurs qui s'est endormi dans une voiture est réveillé par Isabelle, un peu comme Blanche-Neige qui pénètre l'univers magique des sept nains. Cette pièce a le mérite de nuancer habilement le fantastique avec de l'humour. Ce groupe de hard-rockeurs maladroits et sincères fait partager leur rêve à Isabelle : présenter leurs " attractions ". Mais ces " attractions " pour le moins modestes (je n'en dis pas plus...) ne peuvent empêcher de susciter en nous un rire, du moins un sourire. Voilà comment ces rockeurs pathétiques se transforment en des personnages des plus attendrissants. Philippe Quesne réalise ici une pièce riche en belles images qui est un fabuleux hommage à l'amateurisme et à la délicatesse.

Pendant les 5 premières minutes on se dit que la pièce va être drôle et peut-être intéressante. La scénographie est plastiquement bien réussie. Ensuite ce fut un désenchantement rapide. Ce qui doit être amusant ne l'est pas parce que tout est trop "cliché", on a l'impression de voir au théâtre du cinéma français subventionné qui se regarde le nombril.