Cela se traduit par changer de langue, changer de musiciens, jouer soi même de la basse, partir à trois en tournée. Monter son propre label, Kravache: ça claque !

Autant que la langue, c'est le flegme qu'elle emprunte aux britanniques. Retour sur scène où tout se passe : une grande punk androgyne débarque et tantôt chante d'une voix légèrement éraillée, tantôt hurle.

En anglais ou en français Mademoiselle k a des sujets qui lui sont chers: le genre, l'identité, la relation avec l'autre/ les autres. L'amour, la sexualité et leur lot de manque et de frustrations.

Et toujours ce parfum de romantisme exacerbé, désespéré qui plane en filigrane entre ces mots crus qu'elle se plaît à balancer.

Première partie: Nach

AnNA CHedid a 27 ans et déjà une belle dizaine d'années de métier, sans rappeler son évident bain artistique familial. Son art est subtil et se refuse au formatage. Conservatoire, comédie, scène rock : dans son kaléidoscope à elle, tournent Tim Burton, La Callas, Hendrix, Les Rita Mitsouiko, Khalil Gibran et les Fleurs du Mal.

En live, sa musique a la fraîcheur et le panache anglo-saxon. En elle, il y a de la pop, de l'électro, de l'acoustique, des rythmes qui ouvrent la voie à l'écriture...