Ils ne sont pas d'accord sur la façon d'aborder le jeu scénique, la fonction du théâtre aujourd'hui, le rapport au public, le répertoire...
Jacques est un fervent adepte du jeu psychologique. Il recherche, se référant à Stanislavski, d'abord la sincérité, la vérité. Il s'efforce de revivre les émotions, les sensations, refuse les clichés, les effets, les trucs, l'efficacité pour séduire le public. Il veut recréer sur scène une réalité proche de la vie, avec toutes ses nuances et ses complexités.
Frédéric, lui, se réfère à Meyerhold, Diderot ou Brecht. Il pense que le travail de l'acteur doit porter le mouvement, l'action, la technique physique et vocale. Il prône la distance dans le jeu. Pour lui identification au personnage est un leurre.
Que doit-être le théâtre ? Une reproduction même stylisée de la vie ou bien la création d'un monde plus ou moins éloigné de la réalité avec ses règles propres et son langage scénique spécifique ?