Bien sûr, la " sérénade " est avant tout une déclaration d'amour : l'un prend le risque de se déclarer à l'autre. S'en suit, dans le meilleur des cas, une histoire d'amour.
Mais, à bien y songer, nos histoires d'amour ne sont pas constituées d'une seule sérénade inaugurale : elles ne sont qu'une suite infinie de déclarations.

À l'origine de ce projet, il y a la découverte du "despecho", nom donné au mal d'amour en Colombie. Ce mal évoque les ravages de la maladie d'amour qui touche tous les âges, toutes les classes sociales.
Pour une peine de coeur, un employé peut s'absenter plusieurs jours. Ce "mal" est envisagé aussi gravement qu'une maladie.
Pour guérir et reconquérir un ou une aimée, les amoureux font appel à des musiciens, leur racontent leur histoire et les "engagent" pour donner une sérénade.

Ninon Brétécher réinvente l'exercice de sérénade en donnant la parole et la voix à une femme. Et pour donner corps et voix à cette amoureuse, elle choisit une icône : Anna Mouglalis.
Parce qu'Anna exerce un charme particulier sur tous ceux qui l'entourent, par sa beauté, par sa voix, par son talent.
L'auteur Arnaud Cathrine " joue " dans son écriture des fantasmes qu'Anna peut lui inspirer. Vincent Artaud, musicien charismatique, lui écrit des sérénades, mélodieuses, rocks, lyriques...