La Nouba rêvée du Roi Soleil

Le Roi Soleil rêve. Il a envoyé des ambassadeurs sur la rive Sud de la Méditerranée, à Alger, à Tunis. Ce sont les côtes barbaresques, vassales capricieuses du sultan de Constantinople. A leur retour, les récits évoquent des musiques suaves, des rythmes lancinants, des voix sensuelles. Les musiciens de Versailles s'en emparent. On entend des moresques, Charpentier écrit une entrée des Mores. On n'y trouve guère d'éléments importés, il s'agit d'un Orient tout imaginaire, auquel les auditeurs semblent pourtant avoir cru...

Est-ce un hasard si les pièces tunisiennes les plus anciennes, qu'on peut dater de cette époque, comportent des éléments mélodiques étonnamment proches des mélismes des airs de cour. Le consul de France à Tunis, en bons termes avec le Dey, qui représente l'autorité ottomane, aurait-il laissé sur place quelques musiciens ?

XVIII-21 Le Baroque Nomade est en résidence au Centre d'art et de culture de Meudon, et reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Ile-de-France), de la Région Ile de France, du département du Val de Marne.

Flûtes et direction : Jean-Christophe Frisch, Violon : Mohamed Zied Zouari, Chant : Syrine Ben Moussa, Théorbe : Romain Falik, Viole de gambe : Andreas Lino, Percussions Pierre Rigopoulos