Gilles Servat est accompagné au piano par Philippe Turbin. Ce spectacle fut donné la première fois au cabaret le Trousse Chemise, fondé par Jean Paul Brun à Langan, près de Rennes, où Gilles Servat chaque année boulangeait un nouveau pain.

Il y eut ainsi, entre autres,Pain perdu, avec ses anciennes chansons, puis "Pain frais", avec les nouvelles, "Pain de campagne ", chansons sur la guerre, " Pain noir", chansons anarchistes, "Pain surprise", et "Pain béni"

Gilles Servat baptisé sans avoir rien demandé, a passé son enfance et son adolescence à Cholet, pays de catholicisme s'il en est. Il a donc suivi le cursus traditionnel : catéchisme, confirmation, communion solennelle, scout de France, instruction religieuse au collège et au lycée.

Ses parents n'étaient pourtant pas militants catholiques. C'était comme ça, tout simplement... Et quand il dit " cursus traditionnel ", cela n'a rien à voir avec ceux que l'on nomme aujourd'hui " traditionnalistes ". La philosophie, les découvertes scientifiques sur l'évolution de l'univers, mai 68, l'ont entraîné ailleurs. Mais au moins, quand il aborde le sujet de l'église, il sait de quoi il parle. Il a donc eu envie de monter ce spectacle fait de chansons, dont " Monsieur tout blanc " de Léo Ferré ou "Le mécréant" de Georges Brassens, mais surtout de chansons de Gilles et de textes dans lesquels il parle de la Bible, de certains papes (Pie IX!), de Copernic (nique, nique...), de Giordano Bruno...
Ce spectacle ne critique ni la foi, ni le Christ. Il met simplement en parallèle le message christique et l'attitude de certains dirigeants catholiques.

Il part aussi du principe, comme l'affirment les créationnistes, que ce qui est écrit dans la Bible est la vérité. Et en le prouvant, il entraîne très vite le public dans l'absurde ! Pour ce spectacle, il est recommandé de porter un beau costume, comme dans le temps de la jeunesse de Gilles, pour aller aux vêpres. Amen.

PS:
Il est à remarquer que, dans cette présentation de " Pain Béni " jamais le verbe " créer " n'a été employé. Cela prouve que son auteur ne se prend pas pour Dieu.