" Marcher dans une foret, c'est comme voyager dans sa propre tête. Il y a des endroits calmes et agréables mais aussi des zones d'ombre où se cachent des choses secrètes et effrayantes..."

" Les moqueurs devraient disparaître. Il faudrait les écrabouiller. Les tordre dans tous les sens. Les réduire en croque-monsieur. Les ratatiner en petites figurines pour qu'on les oublie dans des vieilles boîtes à jouets."

Les moqueries, les petits rires qu'on entend derrière son dos, c'est le quotidien de Stella et Matteo. Une fille trop gourmande, trop grassouillette. Un garçon trop timide, trop peureux. Mal à l'aise avec leur camarades de classe, ils sont les souffre-douleur de leur école. Rien ne semble vraiment leur sourire. A la maison, l'ambiance n'est pas plus réjouissante. C'est à cause de tout ça qu'ils décident de se perdre en forêt lors d'une sortie scolaire qui tourne mal.

" C'était la première fois qu'on voyait les arbres de cette façon. D'habitude, ils se tenaient immobiles et silencieux au bord de la large route. A présent, c'est nous qui étions immobiles et silencieux au milieu des sons,des images et des odeurs de la forêt."

La fugue prend des allures de course poursuite déjantée et fantastique. Les deux anti-héros font preuve d'un courage étonnant. Derrière les arbres rôde une étrange créature qui se dévoile progressivement sous les traits d'une vielle ogresse médisante. En l'affrontant, ils apprennent à s'apprécier l'un l'autre et à s'aimer eux-même. Intrépides, ils usent de techniques inhabituelles et farfelues (bagarre de moustique, puissance de l'imaginaire, machine volante...).