Liszt, tzigane et franciscain

La formule est de lui, et elle le résume à merveille. Tzigane : c'est le nomade, le bohémien, le pèlerin, curieux des lieux et des paysages, mais aussi de ces contrées plus vastes que sont la littérature et les arts ; c'est le rhapsode enflammé ; et l'acrobate de haut vol.
Franciscain : c'est l'homme de foi et de prière, le mystique, le visionnaire. Les deux cohabitent en Liszt, le forçant à cette " double postulation " dont parle Baudelaire, d'une âme éternellement partagée entre la terre et le ciel.