Inwei signifie " parce que " en mandarin.
Ce " parce que " par lequel les taïwanais commencent leur phrase pour annoncer une réponse négative.
Car Taïwan est de ces pays où l'on ne dit pas non si facilement, pas directement.
Une chose qui étonne au début, qui fait sourire souvent, qui agace parfois quand vient d'ailleurs que de l'Asie.
Après trois ans de collaboration, Cheng Wei Huang et Claude Aymon se sont rendus à l'évidence :
il y a tellement de choses, parfois toutes simples, parfois tenues, auxquelles ils ont dû s'adapter quand ils ont travaillé ensemble, et plus encore lorsqu'ils ont découvert le pays de l'autre.
Ils ont décidé de parler de tout ça par le langage qu'ils ont en commun, celui du corps.

Les danseurs des deux compagnies ont travaillé tour à tour avec les deux chorégraphes sur ces aspects qui séparent l'est de l'ouest, l'Asie de l'Europe : Le langage, le rapport au corps, au coeur, la nourriture, le climat, le travail, la société ...
Les différences sont bien nombreuses, il a fallu faire des choix.

Cheng Wei nous présente sa France, Claude nous parle de Taïwan, le tout dans deux pièces courtes, où la danse est plus que jamais, cet outil qui peut mettre en évidence tout ce que l'on porte en soi, nous rend différent de l'autre, mais révèle à tous ce que l'on a en commun.