La traversée du Styx

-Petite scène mais grand spectacle
Il est rassurant de voir, à côté de toutes les gaudrioles qui envahissent les théâtres, un spectacle apportant un témoignage important : celui de Corneliù Mitrache qui a adapté pour la scène son roman d’inspiration autobiographique : La Traversée du Styx . L’action , qui se déroule en Roumanie sous le régime de Ceaucescu nous présente une famille divisée par ses choix politiques et cependant victime uniformément de la répression. Dans un petit théâtre où l’on ne peut tricher, les acteurs nourrissent leur personnage d’un solide métier théâtral et d’une authenticité à toute épreuve. Saluons notamment la performance de ceux qui sont chargés des rôles de la grand-mère et du grand-père, qu’on aurait pu s’étonner de leur voir attribuer. La mis en scène, sobre et efficace, joue adroitement avec les contraintes d’un espace réduit ; elle reste au service du texte et a le plus grand des mérites : se faire oublier. Une seule réserve : le passage du roman à la scène a entrainé des changements de perspective gênants : certains personnages et évènements ne sont évoqués que par des récits ; l’intérêt du spectateur est sollicité successivement par deux personnages principaux. La légère frustration ressentie reste cependant positive, puisqu’elle nous incite à rechercher sa cause et à découvrir le texte original.
# écrit le 03/10/07

-Bon texte, mauvais spectateurs
J’aurais mieux aimé la pièce bouleversante de M. Mitrache si la concentration des spectateurs et des comédiens n’était pas constamment coupée par deux spectateurs qui riaient sans cesse, même pendant les moments sérieux de l’histoire (ont-ils sniffé ?). Il est vrai que les exploits amoureux de Doru sont drôles, mais sa tragédie personnelle comme celle de ses amis n’ont rien de comique. C’était dommage, parce que voilà un texte émouvant bien servi par la compagnie (en dépit de l’impolitesse et la manque de respect de ces deux spectateurs) qui mérite d’être apprécié – une histoire qui démontre jusqu’à quel point la répression politique peut détruire l’amour et la vie familiale.
# écrit le 03/10/07

-mitigé
Les acteurs sont assez inégaux: il y a ceux qui sont à leur place, les autres - non, il y a ceux qui jouent bien (presque tous), les autres - moins bien. Le spectacle est très narratif et malgré le fait que l'histoire est intéressante, on a parfois une tendance de se déconnecter et c'est à cause de la mise à scène qui est un peu trop longue à mon goût (certaines scènes peuvent être coupées ou mises dans un autre ordre). Sinon, l'impression est plutôt favorable, Simina joue avec beaucoup d'enthousiasme, Doru est un bon parleur et Monsieur le Colonel ressemble bien au Securitat-iste de l'époque. A encourager!
# écrit le 10/09/07 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

-Une comédie involontaire
Spectacle extraordinaire, à voir absolument ! Une comédie bouffe sur un sujet tristement sérieux ! Des clichés farcis de métaphores ampoulées, commme des sarmales roumaines, dans une intrigue kitsch qui oppose l'Art-pur-innocent-créatif à la Politique-égoïste-machiavélique-criminelle. C'est tellement dénué d'ironie, que c'est hilarant. A ne pas rater, on ne retrouvera pas de sitôt une telle innocence lyrique se prenant au sérieux.
# écrit le 01/10/07

-une bonne soirée
des grands parents comme tirés du passé.... mais un grand coup de chapeau a l'acteur qui a le rôle du membre de la securitat: le vrai méchant qui arrive en plus à nous attendrir à notre insu. un bémol pour la température tropicale de la salle. attention la pièce commence pile à l'heure,Lily la belle sexy et finalement si touchante,nous avons passé une bonne soirée. La pièce est intéressante avec un texte finement écrit et les acteurs se défendent plutôt bien. le sujet est émouvant "la volonté de vivre dans l'enfer d'une dictature communiste et comme unique sortie la traversée risquée du danube",oui,parfois dur avec une teinte de réalisme sur un fond d'histoire d'amour. Doru a beaucoup de charme avec son air d'aventurier,Radu le bon bougre,Simina est grande et élégante
# écrit le 27/09/07