
Cette pièce de 1926, au dialogue tendu, à la forme sèche mais séduisante, étonnamment moderne, n'a rien perdu de son acuité voire de son actualité.
Vienne, dans l'entre-deux-guerres. Une pension d'étudiants. La chambre de Marie. Quatre jeunes femmes et trois hommes. La plupart terminent leurs études, Marie s'apprête à fêter son doctorat de médecine.
Marie aime Petrell qui aime Irène ; Irène trahit Marie en cédant à Petrell ; Désirée s'est lassée de Freder et tente de récupérer Marie ; Alt veut peut-être séduire Marie ; Freder joue avec la bonne, Lucy, en attendant que Marie tombe dans ses bras.
Mais pas de galanteries ni de marivaudage, il est question ici de pulsions et de machinations qui bousculent les personnages les uns vers les autres. C'est la porte de la vie qui se ferme : vague à l'âme ou vrai désespoir entretenu par des manipulateurs qui souhaitent profiter de cette jeune chair. Trouver sa place dans le monde pour Bruckner, c'est " s'embourgeoiser ou se tuer " : il y a d'un côté ceux qui veulent continuer à croire en un futur possible – les idéalistes – et de l'autre les êtres trop faibles, manipulés ou sacrifiés – les victimes –.
Au moment de l'avènement d'Hitler au pouvoir, les personnages se lancent d'étranges défis et se livrent à une vertigineuse joute d'esprit. En un instant, ils passent d'une maîtrise absolue du langage à l'expression la plus maladroite d'une pulsion physique.
Compromission, embourgeoisement, abandon des idéaux, tentation du néant : la jeunesse chez Bruckner se débat dans un monde désorienté. Dans ce texte violent, l'auteur diagnostique une maladie qui pourrait être celle de notre jeunesse dans l'Europe en crise actuelle, et livre aussi le portrait de l'adolescence éternelle, mélancolique et tourmentée qui se frotte à toutes sortes de limites.
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Pour tout public
Langue : Français
Marie aime Petrell qui aime Irène ; Irène trahit Marie en cédant à Petrell ; Désirée s'est lassée de Freder et tente de récupérer Marie ; Alt veut peut-être séduire Marie ; Freder joue avec la bonne, Lucy, en attendant que Marie tombe dans ses bras.
Mais pas de galanteries ni de marivaudage, il est question ici de pulsions et de machinations qui bousculent les personnages les uns vers les autres. C'est la porte de la vie qui se ferme : vague à l'âme ou vrai désespoir entretenu par des manipulateurs qui souhaitent profiter de cette jeune chair. Trouver sa place dans le monde pour Bruckner, c'est " s'embourgeoiser ou se tuer " : il y a d'un côté ceux qui veulent continuer à croire en un futur possible – les idéalistes – et de l'autre les êtres trop faibles, manipulés ou sacrifiés – les victimes –.
Au moment de l'avènement d'Hitler au pouvoir, les personnages se lancent d'étranges défis et se livrent à une vertigineuse joute d'esprit. En un instant, ils passent d'une maîtrise absolue du langage à l'expression la plus maladroite d'une pulsion physique.
Compromission, embourgeoisement, abandon des idéaux, tentation du néant : la jeunesse chez Bruckner se débat dans un monde désorienté. Dans ce texte violent, l'auteur diagnostique une maladie qui pourrait être celle de notre jeunesse dans l'Europe en crise actuelle, et livre aussi le portrait de l'adolescence éternelle, mélancolique et tourmentée qui se frotte à toutes sortes de limites.
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Ferdinand Bruckner
Artiste(s) :
Compagnie Les Échappés vifs
Mise en scène :
Philippe Baronnet
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À propos de Maladie de la jeunesse
L’événement Maladie de la jeunesse de type Théâtre contemporain, organisé ici : Théâtre de la Renaissance -
Oullins, n'est plus disponible à la vente.
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