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où cet événement eut lieu :
Le Plan - Grande salle, 91130 Ris Orangis

Le Peuple de l'herbe

Le Plan, Ris Orangis

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Sans problème un des groupes emblématiques des dix dernières années : La volonté de briser les barrières musicales.

Sans problème un des groupes emblématiques des dix dernières années : La volonté de briser les barrières musicales (hip-hop ? breakbeat ? énergies rock'n'roll et puissance des machines...), Une formidable présence scénique (combien de concerts depuis la naissance du groupe en 1997 : Plusieurs centaines, assurément, et sur les scènes européennes, du plus petit club underground aux plus gros festivals populaires), une réelle autonomie artistique (la Supadope Factory, laboratoire/studio dédié au peuple et belle usine à albums de camarades musicaux), un discours engagé et subtil sont les ingrédients d'un succès évidemment mérité et parfaitement assumé. Stakhanovistes de la musique, tel pourrait être aussi le qualificatif de ce peuple d'activistes forcenés : Soundsystem et deejaying (le Son du Peuple), défricheurs de talents par le biais du label Supadope (cf. les compilations Dope Beats distribuées par Pias), rendant souvent à la cause ce qu'elle leur aura offert de mieux : une belle aventure collective commencée dans les petits bars des pentes de la Croix Rousse, sans concession ni frustration, qui voit dix ans après se profiler un nouvel album ambitieux et un terrible never ending tour.

UN PEU D'HISTOIRE

Créé dès 1997 par Dj Pee et Dj Stani, le duo dj/machines est rapidement rejoint par le batteur Psychostick et le trompettiste N'zeng. Après deux titres pour la BO du film ‘'Baise moi'' de Virginie Despentes et porté par un premier album ‘'Triple Zero'' plutôt bien accueilli par la presse et le public, les quatre pourfendent les scènes françaises fort de leur métissage des genres (en gros la fusion des influences, des goûts et des instruments de chacun au service d'une énergie scénique imparable et de redoutables titres crossovers). L'image du groupe s'affine rapidement, aidée par des visuels et une imagerie forte, et 2002 voit la sortie du second album studio ‘'Ph Test Two'', marqué par l'irruption fracassante du rappeur anglais JC001 (sa human beat box sera dès lors un must des concerts du Peuple), et renforcera l'idée initiale de bousculer les barrières des styles. L'alchimie délicate s'opère on ne peut mieux : sampling rigolard, djing, néo hip-hop, tueries cinématiques, instrumentaux féroces, electro surprenante, mais difficile voire impossible d'étiqueter la musique du groupe. Le public ne s'y perd pas, qui lui, continue à se rendre de plus en plus nombreux aux innombrables gigs incendiaires des lyonnais, le groupe joue régulièrement sur les scènes européennes et dans les gros festivals d'été. En 2004, c'est l'album ‘'Cube'' qui enfonce le clou : pas de révolution musicale, juste une parfaite réussite artistique et esthétique, subtil équilibre entre pression rampante, énervement urbain et groove implacable. Assurément de la musique d'époque, nerveuse et toujours terriblement efficace. 2005 verra le premier changement de line up du groupe : Spagg vient remplacer aux machines Dj Stani. Partenaire de longue date (Formé aux machines à l'école des Young Gods, il assure ensuite les samples chez Sale Défaite (avec déjà aux baguettes Psychostick) ou Treponem Pal, et tourne avec le Peuple dès 2002, signe les arrangements de guitare sur le ‘'Parkside Souvenir'' de ‘'Ph Test Two'', et ouvre la compilation ‘'Dope Beats Vol 1'' avec son side project Yokohama zen rocks). Il trouve très vite ses marques sur scène et sera à l'égal de ses camarades, un élément déterminant à l'élaboration du processus ‘'Radio Blood Money''

RADIO BLOOD MONEY:

La réalité n'est qu'un point de vue. Post nucléaire catastrophe. Méta dj planétaire. Survivants. Intersideral radio. Philippe K Dick. Survie. Les colonnes Durutti. L'histoire en marche. Les hommes plastiques. Viva la revolucion.... On ne rigole plus du tout. L'Histoire est passée par là. Après la catastrophe, on embarque pour la bande son de la dernière chance, celle de ‘'Radio Blood Money''.

À l'origine de ce quatrième album studio du Peuple de l'Herbe, un livre et un constat : un roman cinglant de l'auteur Sf culte Philippe K Dick et une réalité politique inquiétante qui mène à ces douze titres : moins de machines, plus d'humain. Soit une musique organique, en mouvement, balayant les spectres émotionnels de l'âme et du corps, férocement énergisante. Partons donc du principe que l'humanité, dans un futur relativement proche, sera décimée par un accident nucléaire (ou par une apocalypse libérale). Que quelques résistants décideront d'émettre par satellite un ultime programme radio, que cette ‘'Radio Blood Money'' libre de tout, devra transmettre espoir et résistance.

On commence donc par un ‘'Yep'', introduction en forme de salut instrumental, enchaîné par ‘'History Goes'', petite tuerie électronique et organique soutenue par la voix spatiale de JC001, où il est question d'éducation et de fatalité. ‘'Judgement'' fait la part belle aux rythmes chaloupés, au groove déconstruit amplifié par les messages de Sir Jean (you can't judge a book by looking at his cover, ça vous rappelle rien ?) et la contre voix de JC...''Traces'' la jouera drum'n'bass sci-fiesque, limite jazzy et inquiétante. ‘'The Fall', darkerie plombée par une guitare vicieuse, l'écho lointain de la voix de la chanteuse Marielou, s'annonce déjà comme l'un des sommets de tension d'un disque qui n'en manque pas. Moins rageur, presque plus pop, le ‘'Plastic People'' qui suit un petit interlude breakbeat à la Peuple de l'Herbe, s'avère lui aussi une belle réussite : tentative gagnante d'hymne rageur, où JC se la joue crooner survolté, où les cuivres cinglent, où la basse de Spagg roule façon nu-soul sur les beats puissants de Psychostick. La seconde moitié de l'album s'ouvre sur ‘'Dope Beats'' (ça veut bien dire ce que ça veut dire), suivi d'un ‘'Viva la Revolucion'' prophétique, sorte de bande son idéale d'une époque bien réelle. ‘'Riddim Colision'' plus classiquement dub, comme l'éternel clin d'oeil aux activistes lyonnais, Jarring effects et à la sçène dub. ‘'Free Degree'', autre sommet de ce disque inclassable, gros titre électro au groove imparable, à la formidable présence vocale de JC001, aux cuivres limite free, aux hyper machines féroces. Le ‘'Yep Afini'' se chargera de clôturer le truc, au revoir et merci pour votre attention.

Au delà du disque de la maturité et d'une approche disons plus organique de leur musique, la difficulté surmontée de cet album ambitieux du peuple de l'herbe fut d'accorder une place plus importante au propos, chaque texte, chaque sample donnant du sens. A chacun ensuite d'utiliser, d'interpréter ce qui devrait rester, mieux qu'un disque de plus, un vrai album pierre d'angle dans la discographie et l'histoire du peuple.


Artiste(s) : le peuple de l'herbe





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