Cette comédie musicale, écrite par Jean-Sébastien Règue et mise en scène par Renaud Boutin, pioche allègrement ses airs dans le répertoire de l'opérette, revisitant notamment Jacques Offenbach et Maurice Yvain. Elle narre l'histoire d'une gitane fière et solitaire, défigurée par une malédiction qui lie son physique à la conséquence de ses actes, et qui tente de retrouver sa beauté en influençant favorablement la destinée de trois personnes qui ont eu le malheur de croiser sa route par le passé.

Tout commence à Paris, gare d'Orsay. Quatre personnes prennent place dans un train : Henry, homme d'affaires, Louise, dame de compagnie, Théodule, vendeur de porcelaine à la Samaritaine, et une mystérieuse femme au visage voilé. Théodule, extrêmement maladroit, arrache le voile de cette dernière, révélant sa laideur. Offusquée, celle-ci s'isole et se souvient du temps où elle était encore la belle gitane Mitidika... En effet, alors qu'elle accomplissait un pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer, Mitidika rencontra Sainte Sara la Noire. Celle-ci, fâchée de la suffisance et de la misanthropie de la gitane, lui jeta un sort. Sa physionomie devait dès lors dépendre des conséquences de ses actes passés et présents, avec pour résultat... un enlaidissement conséquent !
C'est Mitidika qui, en secret, a organisé ce voyage en train. Car ses compagnons ne sont pas là par hasard, tous ont eu à souffrir de croiser sa route par le passé : Théodule, à qui elle a sapé toute confiance en lui, Louise, qui à cause d'elle en est venue à détester tous les hommes, et enfin Henry qui, à son contact, s'est transformé en escroc. Afin de retrouver sa beauté, elle va tenter d'arranger les choses.
Mais bien malin celui qui peut prévoir la conséquence de ses actes...

Créée en 2017 dans le Val-de-Marne, la troupe des Échappés de Charenton réunit des amateurs éclairés, désireux de faire partager leur flamme pour la redécouverte du patrimoine musicale français. Ils s'entourent de professionnels confirmés afin de retrouver l'esprit populaire de l'opérette, tout en gardant une exigence constante de qualité. Ne dit-on pas qu'il ne faut qu'un seul fou pour en amuser mille ?