C'est dans le texte Cap au pire de Samuel Beckett que Jean-François Maurier et Rafael Batonnet ont vu un programme hautement clownesque, porté sur le ratage et l'acharnement qui s'en assortit.
Deux personnages, deux cabossés de la vie, entreprennent d'explorer les vastes territoires de l'échec et des ratages plus ou moins programmés.

Leurs tentatives improbables et répétées à surmonter de prévisibles échecs manifestent une obstination peu commune. Ces désoeuvrés actifs et, à leur manière inventifs, comblent le vide de leur existence en mettant à exécution des projets aussi dérisoires qu'inutiles, parfois même risqués !

Dans le désordre qu'ils aiment par dessus tout et en dépit des injonctions à réussir très en vogue de nos jours, ils renouent ici avec les fondamentaux de l'art clownesque en avançant d'accidents en catastrophes, et en poursuivant leur quête de l'imperfection idéale.