Un pianiste en queue-de-pie et perruque blanche, sûr de sa gloire et tout droit sorti d'une autre époque, vient saluer le public, s'approche de son instrument qu'il flatte de la main, puis règle la hauteur de son tabouret.

Mais au moment d'entamer sa partition, le piano démarre tout seul une suite de Bach. Face à ce piano autonome et capricieux se joue alors un étonnant duo entre un pianiste et son instrument, dans une gestuelle tout droit sortie des films du cinéma muet et de leur digne représentant, Buster Keaton. Avec Suites absentes, le chorégraphe Pierre Rigal, jusqu'alors rompu aux bandes-son rock ou électro, s'improvise en Jean-Sébastien Bach et puise dans les anecdotes de sa vie pour composer une danse élaborée, ludique et pleine de surprises.