Malheureusement pour le Roi Bérenger Ier et pour ses sujets, une vie entière d'oisiveté et de conquêtes ne lui aura pas suffit à se préparer à une telle échéance. Or les signes ne trompent plus et il n'est plus question de reculer. Le royaume est en ruines, les saisons se détraquent, les nuages pleuvent des grenouilles et le garde lui-même est perclus de rhumatismes. Il ne lui reste qu'un peu plus d'une heure pour accepter son sort.

Le roi se meurt n'est pas une pièce triste. Elle est un essai virtuose et mouvementé sur notre quête maladive de validité, sur l'apprentissage de la mort et notre rapport au deuil ; dans son déni le plus indécent jusque dans sa plus sincère acceptation.