Des concerts vont être donnés l'année à suivre et la magie sera préservée grâce aux Abbatars (hologrammes jeunes d'ABBA): les fans sont aux anges. Alors, que vont devenir les BAAB ?

"Je n'ai jamais particulièrement apprécié ABBA. Mais quand je l'ai formulé un soir entouré dans un bar, les regards réprobateurs m'ont fait comprendre que je venais de dire quelque chose comme : je n'aime pas la joie.

ABBA c'est lumineux, joyeux et c'est la fête. On ne critique pas la lumière.

J'ai alors annoncé aux comédien.nes qui m'accompagnaient qu'on ferait un spectacle sur ABBA.

En me basant sur leur discographie et deux ouvrages biographiques : l'un de Robert Scott et l'autre de Jean-Marie Potier, j'ai démarré l'écriture du spectacle.

ABBA m'est devenu plus familier et j'ai découvert toute la tristesse de ce groupe. L'obligation de sourire et de porter la sympathie même exténué.es. Faire croire en leurs couples alors que tout est fini. Gérer les tabloïds féroces et les tournées sans fin. On comprend mieux le contenu de la chanson "Super Trouper" entre autres exemples.

L'idée des sosies m'est venue après avoir revu Podium, il y a un potentiel tragi-comique dans cette usurpation d'identité.

Une fois encore, les textes ne sont pas fixés, la qualité de jeu est laissée libre aux comédien.nes, ils / elles font leurs choix. On me conseille soit d'écrire soit d'improviser mais de faire un choix.
J'ai fait le choix de rester sur cette ligne hybride.
Qu'est-ce qui est improvisé, qu'est-ce qui ne l'est pas ?
Est-ce important d'en avoir quelque chose à foutre ? Cette question devrait se mêler à la narration."

- Joe Fuego

Chorégraphie : Agnès Gatelet
Création Lumière et régie : Marc Gagnerot
Costume : Pascale Bereni pour Mû atelier