Le legs - suivi de - Les acteurs de bonne foi

Marivaux a consacré son oeuvre à la métaphysique du coeur. Le théâtre malicieux qu'il a instauré encourage la nouvelle génération de metteurs en scène à proposer des interprétations inédites, comme en témoignent ces deux pièces qui ont la qualité d'offrir dans une même soirée deux approches d'un théâtre qui donne le vertige, tant le jeu et la réalité se confondent.

Le Legs est la fortune dont Le Marquis doit hériter d'un parent défunt. Une condition est toutefois requise : soit Le Marquis partage sa fortune avec sa cousine Hortense s'il ne l'épouse pas, soit Hortense renonce à sa part si elle choisit de ne pas se marier avec son cousin. La situation est bien difficile car l'un et l'autre ne s'aiment pas, mais il est bien évidemment hors de question de laisser filer l'argent. C'est donc à qui cèdera le premier... ou la première !



Dans Les Acteurs de bonne foi, ce sont les domestiques qui vont jouer une comédie orchestrée par le valet Merlin le jour des noces d'Angélique et d'Eraste. Mais les acteurs d'occasion se prennent vite au sérieux et ont tôt fait de confondre le jeu avec la réalité. Dès lors, la répétition va tourner au psychodrame et c'est une autre comédie qui va se jouer sous nos yeux.

David Géry, fondateur de la compagnie T. d'or, dirige depuis 1998 le Théâtre Ecole du Phénix, Scène nationale de Valenciennes. Il met en scène une troupe de neuf comédiens qui nous emportent dans des situations des plus burlesques, telles que l'interprétation de personnages féminins par des acteurs du sexe opposé.