Ashes, "cendres". L'humain est au coeur des questionnements du chorégraphe flamand, façonné par les Ballets C de la B d'Alain Platel. Après bâche accueilli durant la saison 2005-2006 au théâtre, qui interrogeait nos pulsions, il se tourne vers la dualité qui nous habite : l'attachement et le lâcher-prise, la défaite et la renaissance, la vie et le deuil.

Une distribution somptueuse : huit danseurs-acrobates, un quintet de musiciens interprétant des arias de Haendel et le chanteur alto masculin, Steve Dugardin en duo avec la soprano Amaryllis Dieltiens. Après un violent cataclysme, les corps prostrés reviennent à la vie...

Alternent alors des scènes de ménage dignes de Pina Bausch, temps d'allégresse et de parfaite harmonie nés d'improbables rencontres, mouvements d'ensemble et duos d'une infinie douceur. La danse, vigoureuse et lyrique, témoigne d'une rage de dire. La fureur des corps répond à la pureté de la partition musicale et affirme la foi en l'imagination vitale qui permet de renaître.