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Salle
où cet événement eut lieu :
Centre d'Art et de Culture, 92190 Meudon
Centre des bords de Marne, 94170 Le Perreux sur Marne

Carmen / L'amour Sorcier

de Schubert, De Falla , mis en scène par Thierry Malandain

Centre des bords de Marne, Le Perreux sur Marne

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
15 danseurs dans 2 ballets de Thierry Malandain

Le destin de Carmen, bien qu'il ne trouve pas son origine dans la mythologie, n'en est pas moins intemporel. Son affrontement avec Don José renvoie à bien des égards à la collision entre Eros et Thanatos : l'Amour et la Mort. Dotée d'une nature farouchement indépendante et irrévérencieuse, Carmen se précipite, à l'image des héroïnes de la tragédie classique, vers une issue qu'elle sait fatale. Dans la nouvelle de Prosper Mérimée, fil conducteur du ballet, elle cultive le paradoxe de " l'obscure clarté ". Femme solaire, femme lunaire, elle se régénère dans l'amour recherché partout sans concession. Elle le paiera de sa vie.
Plutôt qu'utiliser la musique de Georges Bizet ou encore Carmen-Suite de Rodion Shedrin, j'ai choisi le quatuor pour cordes en ré mineur D. 810 de Franz Schubert : La Jeune fille et la mort, dans la transcription pour orchestre à cordes qu'en fit Gustav Mahler en 1894. C'est en 1816, que Franz Schubert découvre ce titre de Mathias Claudius (1740-1815). Un poème où une jeune fille repousse la Mort qui doucement l'attire : " Ne crains rien, donne-moi ta main, je suis ton ami " lui dit la Mort (le mot est masculin en allemand). Mettant en relief le caractère éphémère de l'existence, ce texte où la Mort devient l'ami qu'on appelle plus qu'on redoute, fait aussi le lien avec la sensualité de Carmen : la jouissance jusqu'à en mourir. Après l'attaque brutale du premier mouvement, cri angoissé de la jeune fille, l'émotion de l'Andante, et le bonheur du Scherzo, le quatuor se conclut sur une tarentelle obsessionnelle emportant la jeune fille. Une danse macabre comme une corrida avec mise à mort.

L'Amour Sorcier se déroule chez les gitans d'Andalousie, dans une atmosphère de superstition et de sorcellerie. On y voit l'amour de Candelas et Carmelo troublé par l'apparition du spectre d'un jeune homme qui jusqu'à sa mort était le fiancé de Candelas. Le maléfice sera définitivement rompu lorsque Candelas parviendra à détourner l'attention jalouse du revenant vers une autre jeune fille. En rapprochant les morts des vivants, cette légende recouvre d'autres récits traditionnels, tels ceux relatant l'invitation de défunts aux rituels célébrant l'avènement du printemps. Des cérémonies qui dans leur fonction de régénération du monde, utilisent le feu comme symbole de la suprématie de la lumière sur les ténèbres. Ce que rappelle la danza ritual de fuego composée par Manuel de Falla pour éloigner l'esprit jaloux et permettre à Candelas de vivre à la lueur d'un nouvel amour. A la suite de quoi le revenant se détachera d'elle pour convoler en noces funèbres avec une jeune fille sacrifiée. Sans dépouiller pleinement l'Amour Sorcier de son pittoresque andalou, c'est au cycle perpétuel de la mort et de la vie que je me suis attaché. A travers ce choix, et suivant une posture universalisant le propos, les rôles principaux sont en partie interprétés par l'ensemble des danseurs. Enfin, la scène est recouverte de pétales couleur de cendre. Des roses noires que l'amour a fuies, avant qu'il ne revienne.



Auteur : Schubert, De Falla
Artistes : 16 danseurs du CCN Ballet Biarritz
Metteur en scène et/ou chorégraphe : Thierry Malandain





Pour Tout public

Danse

Langue : Français
Durée : 75 minutes soit 01h15





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