Ciel rouge. Matin.

La maison est calme. La femme est au lit. La fille dort. Un épisode quotidien, si ce n'est cet intense silence qui mine la famille et chacun de ses membres.
Sous ses airs bonhommes et enjoués, l'homme laisse percevoir une solitude, un manque affectif et un désespoir abyssal. A ses côtés, la femme est en manque - en manque de fantaisie, de fantasmes, de contact – et le comble comme elle peut. L'adolescente, tiraillée entre l'enfance et l'âge adulte, est perdue dans ses fantasmes, ses séries qui l'ont accompagnée jusqu'à aujourd'hui.
Trois êtres qui ne parviennent pas à échanger malgré leur évident besoin d'atteindre l'autre. Leurs paroles se font écho, se déclinent, se percutent et se manquent. Comme les personnages.
Au matin, le ciel rouge nous avertit d'une forte bourrasque qui pourrait sauver cette famille, ou la détruire

Ciel rouge. Matin. est écrit comme une partition dont les sons, les rythmes, les silences et les chevauchements donnent vie à H, F et A. Les trois personnages évoluent dans un espace épuré, presque vide, qui se transforme tour à tour en tous les lieux de leur quotidien et leur espace mental à l'aide de leurs corps et de la création sonore. Les protagonistes et le public plonge les spectateurs au coeur de cette recherche de l'autre et nous invite à éprouver ensemble les distances, les rapprochements, les séparations, les rendez-vous manqués, dans leur quête de l'autre.