" A contre danse " est une pièce sur le vécu, l'expérience et la mémoire. Comment le corps et l'esprit, suite à un travail spécifique, digèrent et retranscrivent le matériel appris.
La contredanse française a donné naissance au début du 18e siècle a une forme simplifiée et standardisée, le quadrille. Elle se danse " en carré " : quatre couples disposés sur les côtés d'un carré dansent à deux, à quatre ou à huit, selon que la figure le commande. Que faire de cette danse aujourd'hui? Comment la traiter? Que faut-il en garder? Quel est l'intérêt de la faire évoluer ou de la faire revivre?

Deux mannequins sont utilisés pour la mise en scène. ils font référence au passé de la contredanse mais sont aussi ancrés dans le présent et permettent de garder le caractère du vis à vis, base du quadrille dans l'écriture scénographique.
Espace carré, vision démultipliée de déplacements à 2 couples, mise en abîme de quatuors et de duos d'hommes ou de femmes.... Les dessins s'enchevêtrent, les parcours se mêlent, se démêlent, et comme dans un kaléidoscope, le mouvement organise et construit ses figures.

La musique fait évoluer la pièce dans un univers contemporain tout en gardant des références directes à la musique baroque de l'époque. Elle s'inspire de la musique du 17° siècle en intégrant des nappes sonores qui alternent avec des créations musicales et des musiques de contredanse d'époque.

" Nous avons alors davantage eu besoin de faire vivre ce que nous n'avons pas trouvé dans cette danse: utiliser les bras, le saut et aussi un contact physique. En effet, il nous a semblé plus judicieux, plutôt que d'essayer de refaire ou retranscrire la contredanse , de construire notre travail sur ce constat, et d'introduire ce qui caractérise la danse contemporaine, tout en préservant les exigences de la contredanse. "