L'homme fatal

-Un moment important de vérité.
La pièce L'homme fatal/emprise mise en scène et interprétée par Mme Etcha Dvornik est d'une grande qualité et vérité. Elle nous dit combien les femmes peuvent sortir de la prison de la domination masculine et les épreuves à affronter malgré la souffrance. L'interprète met son corps en mouvement comme une parole qui sait résister au mensonge de la fatalité de l'emprise. Nous recevons là un témoignage et une leçon qui nous dit combien une femme n'est pas un être inférieur ni subalterne tel que le patriarcat essaie de nous l'inculquer en la réduisant à un objet visuel. Bravo pour son courage et sa pertinence. Merci au théâtre ''La Tache d'encre'' pour cette programmation.
# écrit le 15/07/24

-La Tragédie retrouvée
-Le titre dit bien le genre : nous sommes dans la tragédie, telle qu'elle parcourt le théâtre depuis l'Antiquité grecque. Le dieu de l'amour et du sexe l'enchaîne telle une esclave aux volontés d'un homme dont le ressort n'est que la quête souffrance et l'ineffable jouissance du pouvoir absolu. Elle a cru entrer de plain-pied dans l'amour, elle s'est jetée à corps perdu dans la mort Elle est dans sa toile, engluée dans l' irrépressible désir. Comme la tarentule, il prend son temps ; es années passent et la piqûre demeure avec la servitude supra-volontaire d'une paralysie acceptée. Etcha est donc avant tout une tragédienne, comme le furent Rachel ou Sara Bernard. Le corps danse comme brûlé par la flamme qui lèche la proie féminine et crépite en spasmes érotiques et sombres, le sortilège est plus fort que l'envie de s'échapper de cet enfer. C'est la beauté diabolique dans laquelle la jouissance et la mort ne font qu'un, les griffes de l'amant sont des pièges magnétiques où les sens l'emportent dans une saga d'anéantissement et de résurrection vers sa geôle de délices et une grille de fixité atroce sur laquelle le corps ardent de la femme suppliciée par le besoin qu'elle a de l'amour de l'homme pervers, se soumet à l'aune de son plaisir noire, de soubresaut en soubresaut, se consume et se dilue dans l'ébullition de ses fluides en feu, jusqu'à ce qu'elle se libère enfin, épuisée par cette saison en enfer de la dépendance de sa libido. Telle se vit cette heure incantatoire aux forces primitives et sauvages qui fait entrer dans l'arène somptueuse de l'amour, dans un combat avec le sacré, la femme victime livrée à son fauve intérieur, à ce qui, en elle la dépasse. Eric CHARTIER CAO | Chief Artistic Officer
# écrit le 19 Février

-raté
Si j'ai trouvé le texte (malgré les fautes de français) relativement intéressant bien que trop succinct, par contre je n'ai pas adhéré du tout à la forme, des contorsions du début à la musique insupportable, elle m'a empêchée de ressentir la moindre émotion sur ce sujet qui me touche pourtant beaucoup. Je n'avais qu'une envie : fuir ! Dommage
# écrit le 04 Février