Les Fausses Confidences de Marivaux

Le texte de marivaux est aujourd'hui presque exotique. Cette pièce est une bonne introduction au théâtre classique pour les ados qui buttent parfois sur les dialogues (en VO imparfait du subjonctif) et sur ses finesses. Mon mari qui n'est pas fan des lettres classiques et mes filles de 9 et 11 ans ont été séduits par le charme désuet de cette pièce et de la mise en scène toute en finesse. Merci aux comédiens qui nous ont donné ces deux heures souriantes d'un humour hors du temps. Allez les encourager, ils méritent un public plus tonic et moins sage que celui qui était dans la salle hier soir.

On (re)découvre Marivaux et ses textes. On ne s'ennuie pas, la pièce est agréable, pour les ados qui ont du mal à aborder ce genre d'oeuvres au lycée mais aussi pour les parents. Un bon moment, une bonne interprétation,un décor simple, dans une salle moderne très confortable (merci pour les grandes jambes) et où la vue est partout excellente.

Theâtre Sylvia Montfort jusqu’au 20 mars Mes : Jean-Louis Thamin Un jeune homme de condition modeste ose aimer une jeune veuve bourgeoise, très riche. Il en est aimé en retour… Chacun joue avec les sentiments de l’autre. Dualité des sentiments, les conventions bourgeoises sont ébranlées, les clivages sociaux également. Marivaux a donc donné un tableau subtil et délicat des sentiments amoureux. Etait-ce le froid ou le dimanche après-midi, toujours est-il que les comédiens n’étaient guère investis dans l’ensemble. Un peu trop surjoué et minaudante pour Araminte (Cécile Sanz de Alba), mais après tout c’est peut-être aussi une autre approche du personnage. Sa mère Madame Argante (Anne Fournet) manquait aussi de conviction. Dorante (Frédéric Constant) en fait trop et sans finesse quant il feint de se trouver mal. Le décor simple et beau dans des tons de gris, les costumes enfin, respectent l’époque de la pièce. A voir, parce que c’est Marivaux et du très beau texte.