Vincent Van Gogh aura partagé toute sa vie le sort des plus humbles. Celui des mineurs du Borinage, des tisserands de Hollande, des fous de Saint Rémy de Provence. Une vie errante, incertaine que laisse entrevoir la correspondance entrevue avec son frère Théo. Ces lettres représentant le courage infini de Vincent, sa lutte de tous les jours contre l'adversité, son immense labeur de peintre. " Eh bien, mon travail à moi, j'y risque ma vie et ma raison y a fondré à moitié ", écrit-il un certain mois de juillet 1890 à Auvers-sur-Oise. Le verbe " fondrer " n'existe pas dans le dictionnaire et dans son ultime message à Théo la syntaxe française est précipité. Vincent le hollandais bouleverse la prose française. Comme Rimbaud, Céline ou Artaud.

Présentation de la saison : A l'issue de cette lecture, nous vous proposons, comme l'an dernier, un échange à l'occasion duquel notre programme vous sera présenté. Vous pourrez aussi interroger les artistes présents représentant les équipes associées au Théâtre de l'Usine : cies Travaux Publics, La Voix de l'Ourse, Le Crick et Le Tricorne.