Le silence de la mer

Vercors met en scène Werner von Ebrennac, officier allemand qui réquisitionne une chambre dans une maison de la France profonde occupée.

Par patriotisme, la nièce et son oncle, vivant dans cette maison, témoignent de leur intransigeance et de leur détermination par un silence farouche, signe d'une forme de résistance à l'envahisseur.

Malgré le silence obstiné de la nièce, on comprend très vite par les gestes de celle-ci l'amour naissant pour Werner, amour qui s'épanouit au fil des visites. Mais cet amour restera à jamais inassouvi, parce que dramatiquement impossible.

A la suite d'un séjour à Paris, Werner découvre la dramatique réalité de l'action des nazis. Il confie a ses hôtes, avec des accents tragiques, l'horreur de ce qu'il a appris.. Il décide alors d'en finir et de partir en campagne sur le front, pour.....l'Enfer

La nouvelle de Vercors, Le Silence de la Mer, est intimement lié à la création de la maison d'édition clandestine Les Editions de Minuit.
Cette nouvelle, écrite dès 1941, devait initialement paraître dans La Pensée libre. Mais cette revue est anéantie définitivement par une perquisition de la Gestapo. Vercors se trouve ainsi sans éditeur !
Il imagine alors de créer avec Pierre Lescure sa propre maison d'édition dans des conditions qui la rendraient moins vulnérable, les Editions de Minuit. Cette maison d'édition se veut résolument un acte de Résistance littéraire et intellectuelle : Vercors déclare " la naissance, l'existence et la réalité pratique d'une telle maison avec son mouvement de pensée, ne serait-ce pas pour l'étranger la preuve de la survivance sous la botte nazie de la vie spirituelle française ? ". " Il y a longtemps que je n'avais vu cette adaptation mise en scène et interprétée d'une façon aussi proche de l'idée que s'en faisait mon père lorsque nous en parlions et je reste encore ému. " François Bruller (représentant la succession Jean Bruller Vercors) " Il y a longtemps que je n'avais vu cette adaptation mise en scène et interprétée d'une façon aussi proche de l'idée que s'en faisait mon père lorsque nous en parlions et je reste encore ému. " François Bruller (représentant la succession Jean Bruller Vercors)