Le roi d' Amatibou

Les beaufs seront toujours les beaufs. Leurs folies douces , à Paris ou au coeur de la jungle, entraine une succession de péripéties où miroite notre époque ...
Et au diable le politiquement correct ...

Labiche décrivait les faiblesses de la classe moyenne, que nous appelons aujourd'hui " les beaufs ", dans un siècle de transition et de mutation sociale qui fut très dur pour les ouvriers .
En épinglant la mesquinerie , la lâcheté, la pusillanimité, la petitesse d'esprit et de comportement de ses personnages , il décrit une société en équilibre fragile , entre la colonisation , le second empire, la 3eme république, la commune, la guerre de 70 qui menace et les prémices de la technologie moderne .
Sourde aux aspirations du monde , elle se cramponne à ses privilèges, alliant les tares de l'ancien régime, la fatuité et l'étroitesse de pensée des nouveaux riches .

Cette société inconsciente et décadente, campe sur ses certitudes comme pour se protéger des premières atteintes du monde moderne qui la balayera. Certains s'adapteront alors que d'autres seront irrémédiablement dépassés.
Les mêmes causes reproduisant les mêmes effets, la tentative de reconstitution au royaume d'Amatibou, du vieux monde avec ses castes, ses combines , sa corruption, ses injustices amènera la révolte de la population et les prémices de l'indépendance

cette piece fut écrite en 1868. Elle ne se joua que 8 jours car elle déclencha des polémiques avec intervention de la police. Labiche pour calmer les choses décida de suspendre les representations . Elle ne fut jamais imprimée.
Elle bénéficie d'une musique originale composée et orchestrée par Sylvain Bugajski