C'est autant pour ses talents d'improvisatrice que pour ses intuitions novatrices en matière de composition et d'orchestration qu'Isabelle Olivier figure désormais parmi les personnalités les plus en vue du jazz français.

Le spectacle vivant par sa fragilité, par sa durée éphémère, par sa présence à l'instant et un partage sans cesse renouvelé avec le public est le lieu idéal pour la prise de risque permanente propice au jazz. Pour fêter ses 20 ans de scène et pour plusieurs raisons ce concert bénéficiera d'une alchimie particulière. Tout d'abord par sa composition avec deux chanteurs formidables phénomènes, plus connus à l'étranger qu'en France, que sont Norma Winstone et David Linx et huit Musiciens, dont certains joueront des instruments aussi rare en jazz que le violon, la clarinette, l'ordinateur ou encore... la harpe !

" Depuis ses débuts dans le monde du jazz, Norma Winstone a toujours cherché à faire partie intégrante d'un ensemble, plutôt que de jouer à la chanteuse de jazz seule sous les projecteurs.

Elle a une façon bien à elle d'utiliser sa voix comme un instrument, de mêler son discours aux phrases improvisées par ses partenaires et de participer pleinement à l'efflorescence harmonique.
Quant à sa manière d'interpréter les textes, elle mène ses partenaires toujours plus loin dans l'exploration des sous-entendus narratifs esquissés par les paroles des chansons, si bien que l'intrigue se retrouve au final interprétée sous trois angles différents.

Norma Winstone, considérée depuis de longues années maintenant comme la plus grande chanteuse de jazz britannique, a commencé de collaborer avec ECM en 1977 en tant que membre du trio Azimuth en compagnie de John Taylor et Kenny Wheeler, enregistrant pour le label au sein de cette formation la matière de cinq disques :
Azymuth, The Touchstone, Depart, Azymuth '85 et How It Was Then... Never Again (les trois premiers albums ont été réunis au sein d'un coffret en 1994). On la retrouve également dans les disques de Kenny Wheeler (Music For Large And Small Ensembles, 1990), Eberhard Weber (Fluid Rustle, 1979) et sous son propre nom pour l'album Somewhere Called Home (1986) avec John Taylor et Tony Coe. "

Bruxellois d'origine, David Linx a une voix étonnante, voluptueuse et aérienne et une sensibilité unique. Des mélodies envoûtantes aux acrobaties vocales vertigineuses, il n'aime rien tant que la liberté et emmener son public aux limites de sa tessiture.
Il a travaillé avec des musiciens de renom tels que Mino Cinelu, Marc Ducret, Philip Catherine, Paolo Fresu, Johnny Griffin, Toots Thielemans, Ray Lema, Juan José Mosalini, Aka Moon, Khalil Chahine, Robbie Shakespeare, Clark Terry, the Count Basie Orchestra, David Gilmore,...

En 1985, il n'a pas encore 20 ans qu'il se fait remarquer en Europe et aux Etats-Unis avec son album " A Lover's Question " consacré à l'écrivain James Baldwin, avec Pierre Van Dormael, Steve Coleman, Slide Hampton, Deborah Brown...
Cet album, réédité en 2000 , a été unanimement salué par la presse. David Linx a été nommé en mars 2005 Chevalier des Arts et Lettres en France.