Thomas Thorpe publie à Londres en 1609 un recueil de sonnets amoureux, apparemment de William Shakespeare – déjà reconnu en son temps comme un des plus illustres poëtes dramatiques – comprenant cent-cinquante quatre poëmes.

Précédés d'une énigmatique dédicace, adressant le recueil à un mystérieux Mr W.H., ces Sonnets n'ont eu cesse de fasciner leurs lecteurs, et ont fait couler beaucoup d'encre!
Nous confrontons la musique poëtique du Barde à celles de ses contemporains, celles de Tobias Hume, de John Dowland, de Francis Cutting, ou encore d'Alfonso Ferrabosco, compositeurs de son temps: regroupés en séquences, les sonnets seront ponctués de pièces instrumentales jouées par un consort de deux violes et d'un luth.

Le texte aura autant d'importance que la musique, et vice-versa. Les musiciens seront aussi comédiens que le déclamateur, et de même le comédien fera un travail de musicien. Tous réunis à la lueur des bougies, dans un même travail, un travail musical, et surtout profondément sensoriel et sensuel.