Imaginer des bêtises, c'est une chose. Savoir les mettre en scène de manière à rendre sa mère littéralement dingue en est une autre ! Jojo expérimente artistiquement les mille et une façons de s'attirer une torgnole. Jojo démonte l'aspirateur, joue au pompier et met le feu, mange un livre, fait rôtir une pantoufle, manque de tomber par la fenêtre... Sa mère le gifle, il récidive !

Jojo est une pure tête à claques, ce qui suppose quand même un minimum de suite dans les idées. Il expérimente donc aux dépends du bon ordre, tout ce qui, pense-t-il, pourra le mener à la Connaissance. D'ailleurs, ses inventions parlent d'elles-mêmes : elles se passent quasiment de mots.

La partition de Jojo, telle que l'a voulue son auteur Joseph Danan, tient en un texte presque entièrement didascalique. Une aubaine pour le metteur en scène Joël Jouanneau qui s'est totalement identifié à cet enfant incontrôlable. Aux côtés de Delphine Lamand, il met en scène cette cascade de bêtises burlesques, non sans questionner l'amour inconditionnel de la gifle qui semble guider secrètement Jojo.

Les torgnoles sonores vous fouettent les oreilles, mais les je t'aime non dits font des marques à jamais, et vous cingle le coeur.