La pellicule ensorcelée

Plongée dans le monde surréaliste des associations libres entre musique et cinéma.

Au moment de l'avènement du cinéma, dans les salles obscures, un piano accompagnait l'action des films muets. C'était le temps des Frères Lumières, de Charlie Chaplin et des orgues de cinéma. L'ensemble Skênê, dédié au croisement des formes artistiques, explore ce monde mystérieux né de l'alliance de l'image et du son. Les deux artistes de cette formation, la pianiste Catherine Verhelst et le metteur en scène Hervé Tourgeron, élaborent un " concert-spectacle " qui développe entre musique et cinéma des liens fugaces, allusifs.

Loin d'être figurative, la musique évoque, inspire... Le lien entre musique et cinéma permet de se réapproprier les oeuvres, de les revoir ou de les réentendre au son du piano, qu'il soit tempéré, préparé ou sous forme de toy piano. C'est l'occasion d'apprécier le toucher sensible de la pianiste Catherine Verhelst, une artiste qui s'illustre en particulier dans les répertoires contemporains. Dans son programme, l'ensemble Skênê aborde des esthétiques variées.

Programme :
On pourra entendre des oeuvres de compositeurs américains comme John Cage ou Charles Ives. Les univers troubles de György Ligeti et plus elliptiques d'Erik Satie seront mis en résonnance avec des chefs d'oeuvre du 7ème art signés Friedrich Wilhelm Murnau, Marcel Duchamp, René Clair. Cela sans oublier le cinéma d'animation d'Oskar Fischinger ou le travail pictural de Fernand Léger. Cette démarche rappelle celle des surréalistes et des dadaïstes qui développaient les associations libres. Autre époque, autre moeurs...