Quand l'amour triomphe de la peur et des haines.
Londres, 1590, Théâtre du Globe. Shakespeare et sa troupe doivent écrire une pièce. Mais sur quoi ? sur la guerre ? sur l'amour ? Comment nommer les personnages ? où situer l'action ? On parle beaucoup, on se dispute, on improvise, on argumente... On crée.

Vérone en Italie, au coeur de la Renaissance. Une haine farouche au motif oublié oppose deux familles "égales en noblesse" : les Capulets et les Montaigus, et ce malgré les interdits répétés du Prince de la ville. De cette haine, pourtant, un amour va naître. Roméo, fils de Montaigu et Juliette fille de Capulet se rencontrent là où il n'auraient jamais du se rencontrer, s'aiment quand ils devraient se haïr, s'épousent secrètement en défiant toutes forme d'autorité...

Mais la haine destructrice, le poids de la société et la fatalité, toujours la fatalité, les séparera, les brisera, mais toujours l'un et l'autre et jamais l'un contre l'autre. Et c'est sur la tombe (dans la tombe) de cet amour interdit que s'apaisera la rage des deux familles et que naîtra (enfin) la paix.

Avec Lorca, Koltes et Wajdi Mouawad. Avec Shakespeare. Avec la jeunesse et la poésie, avec la fougue et la joie, les Souffleurs de Vers s'emparent de la douloureuse histoire des amants de Vérone, de la chaleur de Vérone et de la haine glacée des Montaigus et des Capulets, de la tendresse d'un balcon à la froideur d'un tombeau, pour prouver, encore et toujours, par le théâtre, que l'amour triomphe, et triomphera de la peur et des haines... Car, comme le conclue le Prince, "jamais aventure ne fut plus douloureuse que celle de Juliette et de son Roméo"...