Trio Sarasvati

Béni par le nom de la Déesse des Arts, donné par le grand Lama du Monastère de Gandan à ces musiciennes pour la valeur de leur engagement servi par des formations musicales d'une richesse rare.

Sarasvati est un groupe de musique traditionnelle formé par trois jeunes filles d'origine asiatique - Ganchimeg Sandag, Bouzhigmaa Santaro et Viviane Bruneau-Shen, trois musiciennes confirmées aux fortes identités culturelles. Réunies par le désir de recréer l'univers sonore de leur pays d'origine sur des instruments traditionnels, elles proposent des mélodies inspirées par des thèmes mongols et chinois mais également des créations originales et des morceaux venus d'autres peuples de l'Asie centrale.

En Sanskrit, Sarasvati désigne la déesse des arts et de la connaissance, c'est ce nom que le grand Lama du monastère de Gandan à Oulan-Bator a donné au groupe pour le bénir.

Ganchimeg Sandag
Ce qui frappe chez cette musicienne, c'est la diversité et la richesse de ses expériences. Née en Mongolie dans la province de Zavkhan, Ganchimeg Sandag grandit dans une steppe montagneuse riche en rivières et en lacs qui a illuminé son enfance. C'est en écoutant sa mère chanter des chants longs, ces chants traditionnels qui évoquent les espaces infinis de son pays, qu'elle s'est éveillée à la musique. Initiée dès l'age de 6 ans, elle entre à 13 ans au Collège de musique en maîtrisant déjà le shanz, un banjo à 3 cordes. Très vite repérée, elle travaille comme musicienne d'orchestre et poursuit ses études au Conservatoire National où elle obtient sa maîtrise de chef de choeur.

En 1996 elle mène une carrière internationale de chanteuse et musicienne dans un groupe culte de la pop musique mongole, voyageant au Liban, en Australie, au Japon, en Chine, en Corée...ce qui lui a apporté une très grande solidité professionnelle. En 2005 elle s'installe en France et fait bénéficier de son expérience plusieurs groupes de musique traditionnelle, avant de créer l'ensemble Sarasvati avec Bouzhigmaa Santaro et Viviane Bruneau-Shen.

Bouzhigmaa Santaro
Bouzhigmaa Santaro, dont le prénom signifie "esprit dansant", présente une personnalité aux multiples facettes : aussi à l'aise dans le domaine musical que dans celui de la danse (classique et mongole), ethnomusicologue passionnée, c'est par la composition que sa créativité s'épanouit pleinement. Bouzhigmaa Santaro a été initiée à la musique dès l'âge de 5 ans en débutant le piano et la danse classique. A 13 ans, elle entre au Collège de Musique et de Danse de Mongolie où elle se spécialise dans la pratique du morin khuur (vièle mongole à la tête de cheval), tout en étudiant le piano et le violoncelle avec le professeur russe-bouriate Darimaa. Elle poursuit ses études en ethnomusicologie à l'Université des Arts et de la Culture de Mongolie, avant de s'installer à Paris en 2008 où elle obtiendra le Master d'ethnomusicologie à la Sorbonne.

Ambassadrice de la Mongolie à travers le monde, Bouzhigmaa a été invitée à jouer sur des scènes internationales dans le cadre du festival Ethno World. Elle se produit aujourd'hui au sein des ensembles Sarasvati et Ten Printed tout en se consacrant à la composition. Bouzhigmaa Santaro est l'auteur d'un livre sur le développement de l'enfant par la musique intitulé " La Magie de la Musique ", ainsi que d'un film documentaire sur les bardes de l'Ouest de la Mongolie ( province de Khovd )

Viviane Bruneau- Shen
D'origine franco-chinoise, Viviane Bruneau est née à Tokyo au Japon où elle commence le piano dès l'age de 3 ans : durant toute son enfance, les oeuvres de Bach et de Chopin côtoieront les mélodies du Xiao (flûte grave) et les accords du guzheng (cithare), la poésie classique chinoise et les chants japonais. Arrivée en France, Viviane Bruneau est reçue à l'unanimité au Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe de piano de Nicholas Angelich et Romano Pallottini ; elle y obtient le premier prix de piano en 2008.

Primée dans plusieurs concours internationaux, Viviane Bruneau a été très tôt invitée à se produire en tant que soliste dans des lieux prestigieux comme la salle Gaveau, le musée d'Orsay, l'Orangerie de Sceaux ou la maison de George Sand à Nohant à l'occasion de l'Académie Chopin. Parallèlement à sa carrière de pianiste concertiste, Viviane Bruneau maintient des liens vivants avec la musique traditionnelle asiatique par de fréquents séjours en Chine et à Taïwan. Elle a été formée à la cithare chinoise par An Ran, maître du guzheng héritière de la tradition du Nord de la Chine.

Ganchimeg Sandag, shanz
Bonzhigmaa Santaro, morin khuur
Viviane Bruneau-Shen, guzheng