Monsieur Jourdain, riche bourgeois, rêve d'une ascension sociale ; pour acquérir les "bonnes manières" et séduire une noble dame, Dorimène, il s'entoure de plusieurs "maîtres" qui lui apprennent la danse, la musique, l'escrime ou la philosophie et le revêtent d'un costume ridicule. Il dépense ainsi une fortune, encouragé par son "ami" Dorante, qui ne fait que profiter de lui. Madame Jourdain voit clair dans tout cela et tente en vain d'avertir son mari, soutenue par leur servante, Nicole. Heureusement, un valet facétieux, Covielle, fera preuve d'ingéniosité pour permettre à Lucile, la fille de Monsieur Jourdain, d'épouser le beau Cléonte...

Comment qualifier cet homme, Monsieur Jourdain, qui rêve d'appartenir à un autre monde que le sien et qui pense que l'argent peut tout acheter, y compris l'amour et la condition sociale ? C'est cette modernité dans le propos du Bourgeois gentilhomme qui a inspiré à Klaudia Lanka l'idée de le transposer dans les années 1970-80, époque dorée du paraître et des signes extérieurs de richesse...

Un décor très dépouillé - sorte de hall d'entrée qui se transforme à volonté en piste de discothèque ! -, des costumes bariolés et "kitsch" à souhait, des maquillages délirants, de nombreuses références à divers films ou séries cultes, des tubes inoubliables, des chorégraphies endiablées, etc. : rien n'est laissé au hasard pour entraîner le spectateur dans ce voyage nostalgique au coeur des années Pop et Disco !
Les plus vieux en redemandent, les plus jeunes s'y reconnaissent, et tous ont une seule impression : celle que la pièce a été écrite l'année dernière...