Rover

Derrière ce nom de scène interpellant autant l'amour des voitures anglaises que des vagabondages ("rover" signifie aussi vagabond dans la langue de Shake speare), de New York à Beyrouth, officiele multi-instrumentiste français Timothée Régnier.

Ce trentenaire plutôt inspiré nous livre un premier album d'une qualité assez rare dans le paysage si peu excitant du pop-rock hexagonal.

Entre l'élégance racée de la ballade "Aqualast" et le final tumultueux de "Full of Grâce", le disque s'écoule paisiblement, seulement secoué parfois de frémissements électriques et de couleurs électroniques.
Aussi bien influencé par la pop ensoleillée des Beach Boys (on pense à "Lou" ou "Carry On") que par le rock ténébreux d'Interpol (présent dans "Remember" ou "Tonight"), Régnier fait penser à pas mal de beau monde du côté des Anglo-Saxons, mais réussit à échapper à ses influences.
Enregistré en analogique, Rover séduit par sa conviction et son enthousiasme.