
Patrick Pineau et sa bande de comédiens-complices s'emparent de la pièce de Nicolaï Erdman, interdite par Staline et ce jusqu'en 1987.
Créé au Festival d'Avignon, Le suicidé est une comédie.
Russe de surcroît...
Imaginez : après une dispute pour une histoire de fringale, le chômage et tout ça, Sémione " disparaît ".
Non pas pour mettre fin à sa vie, comme le croit sa femme, mais pour assouvir sa faim.
Sur ce quiproquo, Sémione voit défiler une ribambelle de personnages aussi loufoques qu'intéressés, tentant de persuader le potentiel candidat de se suicider pour leur " cause " : l'intelligentsia, la religion, le marxisme, le romantisme, le commerce...
Toute la société de l'époque y passe !
À travers l'absurdité et la férocité de la situation, et du rire qu'elles déclenchent, folie et sincérité garanties !
Une note de Magali Rigaill :
L'intrigue est une histoire de dingues, et les situations, plus loufoques les unes que les autres, carburent à toute vitesse du malentendu au quiproquo.
Mais le coup de génie de l'auteur, c'est que la question centrale de cette pièce drôlissime est la même, au fond, que celle du Hamlet de Shakespeare : " être ou ne pas être ", question métaphysique par excellence, question qui est celle du sens de la vie et qui, si la pensée s'y arrête, pose le problème de l'immortalité de l'âme, de la valeur de l'existence humaine...
Mais, si Le suicidé pose directement toutes ces questions, il les pose, comme le dit fort bien Patrick Pineau, " à hauteur d'homme ".
Toute la force de la dérision se trouve là, dans le fait que ces grandes questions métaphysiques sont ramenées au niveau d'une réalité qui est celle de gens ordinaires qui font comme ils peuvent avec les moyens du bord, très éloignés des sublimes héros tragiques capables d'affronter la vie comme la mort sans sourciller.
La pièce déborde ainsi largement le contexte historique très précis et désormais daté, celui de l'Union Soviétique.
Ce contexte est cependant loin d'être anodin car au lieu d'épargner, dans sa pièce, le régime stalinien, comme la prudence aurait pu le lui conseiller, Nicolaï Erdman en fait sa cible privilégiée pour le tourner en dérision. Suicide théâtral ?
Sans doute, car cette pièce lui a valu d'avoir à choisir entre l'écriture théâtrale et la vie. Le meilleur hommage que l'on puisse lui rendre, à titre posthume, est sans doute d'en rire à notre tour : cette pièce est on ne peut plus vivante.
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Pour tout public,
Langue : Français
Russe de surcroît...
Imaginez : après une dispute pour une histoire de fringale, le chômage et tout ça, Sémione " disparaît ".
Non pas pour mettre fin à sa vie, comme le croit sa femme, mais pour assouvir sa faim.
Sur ce quiproquo, Sémione voit défiler une ribambelle de personnages aussi loufoques qu'intéressés, tentant de persuader le potentiel candidat de se suicider pour leur " cause " : l'intelligentsia, la religion, le marxisme, le romantisme, le commerce...
Toute la société de l'époque y passe !
À travers l'absurdité et la férocité de la situation, et du rire qu'elles déclenchent, folie et sincérité garanties !
Une note de Magali Rigaill :
L'intrigue est une histoire de dingues, et les situations, plus loufoques les unes que les autres, carburent à toute vitesse du malentendu au quiproquo.
Mais le coup de génie de l'auteur, c'est que la question centrale de cette pièce drôlissime est la même, au fond, que celle du Hamlet de Shakespeare : " être ou ne pas être ", question métaphysique par excellence, question qui est celle du sens de la vie et qui, si la pensée s'y arrête, pose le problème de l'immortalité de l'âme, de la valeur de l'existence humaine...
Mais, si Le suicidé pose directement toutes ces questions, il les pose, comme le dit fort bien Patrick Pineau, " à hauteur d'homme ".
Toute la force de la dérision se trouve là, dans le fait que ces grandes questions métaphysiques sont ramenées au niveau d'une réalité qui est celle de gens ordinaires qui font comme ils peuvent avec les moyens du bord, très éloignés des sublimes héros tragiques capables d'affronter la vie comme la mort sans sourciller.
La pièce déborde ainsi largement le contexte historique très précis et désormais daté, celui de l'Union Soviétique.
Ce contexte est cependant loin d'être anodin car au lieu d'épargner, dans sa pièce, le régime stalinien, comme la prudence aurait pu le lui conseiller, Nicolaï Erdman en fait sa cible privilégiée pour le tourner en dérision. Suicide théâtral ?
Sans doute, car cette pièce lui a valu d'avoir à choisir entre l'écriture théâtrale et la vie. Le meilleur hommage que l'on puisse lui rendre, à titre posthume, est sans doute d'en rire à notre tour : cette pièce est on ne peut plus vivante.
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Nicolai Erdman
Artiste(s) :
Anne Alvaro, Louis Beyler, Nicolas Bonnefoy, Hervé Briaux, David Bursztein, Catalina Carrio Fernandez, Laurence Cordier, Nicolas Daussy, Nicolas Gerbaud, Aline Le Berre, Laurent Manzoni, Babacar M’Baye Fall, Sylvie Orcier, Patrick Pineau, Christophe Vandevelde, et Florent Fouquet, Renaud Léon, Charlotte Merlin
Mise en scène :
Patrick Pineau
Le suicide, les avis spectateurs
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Le suicide, les avis presse

L'Humanité
Patrick Pineau et sa bande n'y vont pas de main morte. Il signe là une mise en scène inventive, pleine de bruit et de fureur, où les acteurs se déchaînent en toute vigueur dans un ballet fougueux au milieu d'un décor ingénieux et plein de sens. Marie-José Sirach

Le Figaro
Souvent rapproché de Gogol, le dramaturge use de l'art de la comédie avec subtilité et intelligence. Et Patrick Pineau le sert avec un plaisir jubilatoire. À voir les acteurs déambuler, s'agiter comme des personnages de Feydeau, on a l'impression de suivre un dessin animé. Le metteur en scène affirme qu'il monte ses pièces en fonction des acteurs. On le croit volontiers. Nathalie Simon
Le suicide, les photos du spectacle
Le lieu
Le suicide, toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
À propos de Le suicide
L’événement Le suicide de type Comédie, organisé ici : Scène nationale de Sénart : La Coupole / L'arène -
Combs la Ville, n'est plus disponible à la vente.
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