Un récital de chansons bêtes.
Si les mystères de la vie vous mettent à zéro, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop ! Charles Trenet préconisait déjà cette attitude juste après la guerre. C'est bête, c'est bête... mais c'est bon pour la tête, dit une autre chanson bien plus récente.
Trois Cyranoïaques - un ténor ténor sur le retour, une sopranouille à la tessiture incertaine et un pianiste blond frappeur de clavier électrique - entreprennent l'inventaire de l'idiotie dans la chanson : programme ambitieux traduisant lui-même une incommensurable crétinerie. Ils n'épargneront ni la chanson d'enfant, ni la chanson engagée, ni même le répertoire classique !

Qu'est-ce qu'un con ? interroge l'essayiste Denis Faïck :
Gardons à l'esprit cependant que cela est difficile et que nous sommes tous susceptibles d'être cons à un moment ou à un autre... Il convient alors d'abréger cet instant pour éviter d'être un con assidu. Le plus sûr moyen d'éviter la connerie est sans doute le questionnement ...

Qu'est-ce qu'une chanson bête ?
a) la chanson volontairement débile, type "pouet-pouet" (Georges Milton) ou "la banane" (Katerine)
b) la chanson qui évoque un personnage bêta, type "J'suis bête" (Marie Dubas) ou "Je suis conne" (Brigitte Fontaine)
d) la chanson naïve qui peut devenir poétique, type "Bien... si bien" (Bourvil et Pierrette Bruno), et inversement, type "L'Eté indien" (Joe Dassin)
e) la belle chanson qui se prend au sérieux, type "Laissons entrer le soleil" (Hair)
f) la chanson dont seul le texte est stupide, type "Chanson d'amour" (Gabriel Fauré)
g) la chanson dont le texte et la musique sont stupides, type "Mon cul sur la commode" (Jeanne Aubert) ou "Toi + moi" (Grégoire)
h) la chanson à calembour ou à contrepèterie
i) la chanson surréaliste ou absurde...