Le théâtre est toujours là. Elle y a rêvé de gloire. Etre artiste. Pour une authentique et retentissante gloire. D'une voix qui parle une langue unifiée donc qui ne parle pas pour des oreilles qui n'écoutent pas. D'un corps sculpté, bronzé et ferme sur lequel on ne porte que le regard du beau. Une renommée qui se consomme en un quart d'heure. Un outil de "consummation" culturelle de masse. Elle en est revenue. Comme beaucoup.

Le théâtre est toujours là. Ses illusions se sont éteintes et laissent place à une rhétorique lucide et froide sur le passé et son futur. D'une révolution ratée - existe-t-il pire désastre ? - qui dévoile le masque de la mort ; reste le théâtre - qui y échappera toujours. Et la possibilité d'endurer. De porter sa croix. Et pourquoi pas d'en rire.