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Salle
où cet événement eut lieu :
Le Satellit Café, 75011 Paris


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Fascinante. Déroutante. Enchanteresse.

S’il est vrai que la musique n’a pas de frontières, rien n’empêche que ceux et celles qui, de part le monde, assistent aux spectacles de Bïa meurent d’envie de lui octroyer le statut d’immigrée artistique. Pour plus souvent revisiter son âme voyageuse et savourer ses rythmes enivrants. Seulement voila, en jetant l’ancre dans la musique, elle a fait de cette dernière sa patrie. Avec sa voix suave, témoin d’un itinéraire de vie au tracé inhabituel, Bïa fascine, déroute, enchante.

Elle a trois ans lorsque les idées politiques de ses parents les conduisent sur les routes de l’exil, fuyant la dictature militaire brésilienne. Elle découvre, absorbe et aime de nouvelles cultures, de nouveaux langages, de nouveaux horizons. Ses racines latines, profondément sud-américaines marqueront à toujours sa sensibilité. Chili, Pérou et Portugal sont les terre d’accueil de son enfance, et a poésie de Néruda, Violeta Parra, Chico Buarque ou Atahualpa Yupanqui, imprègnent son univers.

Lors de la promulgation de la loi d’amnistie générale au Brésil en 1980, la famille retrouve sa terre natale. Bïa y passe son adolescence et intègre l’Université de Sao Paulo à 18 ans, tentée par des études en journalisme. Un peu déçue de l’ambiance académique, elle prend une année sabbatique et met le cap vers l’Europe dont la culture la fascine, par opposition à l’influence trop pesante des Etats Unis au sein de la vie sud-américaine. Ce séjour provisoire finit par se prolonger indéfiniment et Bïa s’installe en France. Après quelques années voyageuses durant lesquelles elle en profite pour s’imprégner profondément dans la culture francophone, elle éprouve le désir de renouer avec la musique, passion de toujours, jamais concrétisée professionnellement, et se met au travail.

Avec Dominique Bouzon, flûtiste virtuose toujours présent dans le groupe, Bïa enregistre une maquette qui est envoyée à Pierre Barouh. Celui-ci, au sein de sa maison de disques Saravah, tisse depuis longtemps des liens solides entre musiques brésiliennes et francophones. De cette rencontre fructueuse naît « La mémoire du vent », son premier opus. Lancé en 1997, cet album récolte le Grand prix de l’Académie Charles Cros et recueille, en France, l’adhésion du public et de la critique. Plutôt francophone, elle y interprète avec une rare intensité, les textes du jeune auteur-compositeur Jean Duino, ainsi que ses propres adaptations en français de Chico Buarque, et n’hésite pas à chanter Brassens en espagnol.

En 2000 arrive le second album « Sources ». Bïa, au fil des tournées et des rencontres musicales, a mûri sa veine d’auteur et de compositrice. Sur des rythmes afro-brésiliens mêlés de samba, de bossa-nova et de ballades, se marient les langues portugaise (du Brésil), espagnole, italienne, française ou anglaise. Cet album très acoustique laisse une large place à la virtuosité des instrumentistes qui y participent et signe les retrouvailles de Bïa avec la forme brésilienne. En mars 2003 sort son 3ème album « Carmin » aux accents plus suaves que jamais. Bïa fait encore une fois preuve de sa formidable aisance à marier rythmes afro-brésiliens et sensualité latino avec poésie française ou sud-américaine. Elle y signe ici la plupart des titres, en français ou en portugais. Bïa donne entre 2003 et 2004 plus d’une centaine de concerts au Québec et en Europe...

Entre temps, une idée qui couvait depuis longtemps finit par trouver son moment pour éclore : la réalisation d’un album entièrement consacré au voyage entre francophonie et Brésil, des chansons d’auteurs, « version Bïa ». Ainsi est né « Coeur Vagabond » composé de 7 titres en français de chansons brésiliennes, 7 adaptations en portugais de chansons françaises, et une originale nommée « Bilingue ». Le choix des chansons se fait selon des coups de cœur, par jeu, par défi. « Belle île en Mer », de Voulzy, devient « Ilha do Mel », un voyage pour Bïa dans le temps de l’enfance et l’exil et la découverte que « notre vrai pays est celui où l’on est heureux », phrase de l’écrivain chilien Luis Sepùlveda que Bïa cite en sa version. « Foule Sentimentale » paraît avoir été faite sur mesure pour la langue et le peuple brésilien, et devient « Tão Sentimental », avec le soutien de la voix délicieuse de Marcio Faraco, auteur, compositeur et interprète brésilien dont un titre, « A Dor na Escala Richter », figure dans l’album en français : le magnifique « L’Échelle de la Douleur », tout en dépouillement. De Chico Buarque, elle adapte « Retrato em Branco e Preto », musique du grand Tom Jobim, qui se transforme en un poignant « Portrait en Noir & Blanc ». « Coração Vagabundo », une des premières chansons du génial Caetano Veloso, donne à l’album son nom français, « Cœur Vagabond », et réunit Bïa à Georges Moustaki, grand amoureux du Brésil depuis toujours.

Avec la complicité renouvelée de Robson Galdino et la présence de musiciens brésiliens et français, ce recueil de chansons dénudées puis rhabillées d’une couleur d’outre-atlantique représente pour Bïa une parenthèse entre deux albums de composition, un témoignage de son amour des mots et des langues, un hommage à ses deux cultures, brésilienne et francophone, mais surtout à leur rencontre.









Pour Tout public

Musique du monde

Langue : Français
Durée : 120 minutes soit 02h00





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